vendredi 19 juin 2015

Ils refusent qu'on "débranche" leur bébé malade : la réponse du médecin et du CHU

Un couple se bat pour la survie de son bébé de 7 mois, Ayana, hospitalisée depuis 40 jours au sein de l'unité de réanimation pédiatrique du CHU d'Angers. MYTF1News a pu joindre le CHU d'Angers et le médecin référent qui avaient décidé de cesser les soins.
Situation d'incompréhension au CHU d'Angers. Une petite fille âgée de 7 mois, prénommée Ayana, est hospitalisée depuis 40 jours au sein de l'unité de réanimation pédiatrique. Admise au début du mois de mai après avoir été prise d'une très forte fièvre suite à un vaccin DT-Polio, Ayana est actuellement dans le coma.
Or, selon les parents, le corps médical, voyant l'état de santé du bébé se détériorer, leur a récemment signifié la décision d'abandonner la poursuite des soins. "Le médecin nous a bien dit qu'il n'y avait plus aucun espoir, qu'elle souffrait et qu'ils allaient la laisser partir en arrêtant l'aide respiratoire", a expliqué ce vendredi matin Jason, le père de la petite fille sur RTL. Et d'ajouter : "Ils ne nous laissent pas le choix. (...) Mais non je ne veux pas la laisser partir".
Selon le médecin, les parents ne s'y étaient pas opposé 
Pourtant, le CHU d'Angers, contacté par MYTf1News, a une autre version. "L'équipe médicale a appris par voie de presse le changement de décision de la famille" concernant Ayana, explique-t-on au centre hospitalier. Et de poursuivre : "Le médecin (référent) est tombé des nues après 40 jours d'accompagnement et de consultation de la famille".
Responsable de l'unité de réanimation pédiatrique au CHU d'Angers, le Dr Boussicault, joint par téléphone, nous précise que "les parents de la petite Ayana n'ont rien dit sur leur opposition" à l'abandon des soins avant la journée de jeudi.
Celui qui est le médecin référent de la petite fille assure par ailleurs que la famille "était au courant en amont (de cette semaine), on leur avait déjà fait part de nos inquiétudes". Avant de préciser : "Une réunion pluridisciplinaire (réunion du personnel soignant en charge de l'enfant, ndlr) a eu lien le 5 juin dernier, il y a eu consensus sur la suite à donner aux soins d'Ayana et les parents ont été informés de cette décision collégiale".
La décision suspendue pour le moment 
Quelle va être l'avenir de la petite fille actuellement entre la vie et la mort ? À l'origine le protocole d'abandon des soins était prévu pour entrer en application ce lundi 22 juin. "Ce protocole a été mis en pause suite à l'opposition des parents à ce choix", précise-t-on du côté du centre hospitalier.
Les parents d'Ayana ont pour leur part décidé de saisir la justice en urgence en déposant un référé auprès du Parquet. Un expert a été désigné pour examiner une nouvelle fois Ayana, selon RTL. Le médecin référent de la petite fille rappelle pour sa part que la fillette "présente des séquelles neurologiques gravissimes et irréversibles, sa situation va en se dégradant. Nos moyens médicaux sont de moins en moins efficaces sur elle, nous n'avons pas de projet de soins en-dehors d'une absence de douleur

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