mardi 26 mai 2015

Sochaux : elle ébouillante son mari

Dimanche, 6 h 30, les pompiers interviennent rue des Graviers à Sochaux. Le message initial, à l’issue de leurs premières constatations, est pour le moins alarmant : un homme est brûlé au deuxième degré sur 45 % du corps. Son pronostic vital serait engagé. Il est question de le transporter au centre des grands brûlés, à Lyon.
Lors de l’intervention des secours, l’épouse de la victime se montre particulièrement véhémente à leur égard et la police est appelée à la rescousse.
Les pièces du puzzle s’assemblent alors et l’origine des brûlures est rapidement identifiée. Il apparaît que l’épouse a aspergé son mari, dans son sommeil, avec une théière d’eau bouillante.

« C’est bien fait pour lui, il m’a mis un virus dans l’oreille… »

Les trois enfants du couple (deux adolescents et un majeur) ont effectivement entendu les hurlements de douleur de leur père et cette déclaration surréaliste de leur mère : « C’est bien fait pour lui, il m’a mis un virus dans l’oreille ».
La dame souffre d’une schizophrénie aiguë et elle refuserait de prendre son traitement donnant ainsi lieu sporadiquement à des accès plus ou moins violents. Dimanche matin, au gré d’une crise plus vive que d’ordinaire, l’épouse s’est levée, elle a fait bouillir l’eau avant de venir la jeter sur la tête et le haut du corps de son mari qui dormait sur un canapé.
Malgré son état, le mari a refusé tout net son transport vers le centre des grands brûlés. Au fil des heures sa situation semble s’être améliorée. « Un miracle », estime un policier. À tel point que ses jours ne sont plus en danger.
Il a finalement été pris en charge à l’hôpital de Montbéliard où il devra se rendre quotidiennement pour renouveler ses pansements.
Un proche du dossier indiquait que le recours à des greffes de peau n’est pas exclu tant les brûlures sont importantes.
L’épouse a été examinée par un spécialiste qui a décidé de son hospitalisation d’office dans un établissement spécialisé. Le mari, qui s’est vu délivrer une interruption temporaire de travail de quinze jours (dans un premier temps) a refusé de déposer plainte contre sa femme malade.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/05/25/sochaux-elle-ebouillante-son-mari

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