mardi 7 avril 2015

Procès des "mariages chinois" : l'ex-maire de Tours retrouvé mort, il s'agirait d'un "suicide"

Le sénateur PS d'Indre-et-Loire et ex-maire de Tours Jean Germain a été retrouvé mort ce mardi matin près de son domicile. Il avait disparu en laissant une lettre d'adieu au premier jour de son procès dans l'affaire dite des "mariages chinois".

Il avait disparu en laissant une lettre d'adieu. Le corps du sénateur PS Jean Germain, ex-maire de Tours, a été retrouvé ce mardi matin sans vie près de son domicile, a indiqué une source policière, confirmant une information d'Europe 1. "Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un suicide."

Âgé de 67 ans, Jean Germain devait comparaître pour "complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics" dans le cadre de l'affaire dite des "
mariages chinois". Mais il ne s'est pas présenté ce mardi matin à l'ouverture de son procès. Son avocat Dominique Tricaud, qui s'est dit "bouleversé", a lu une lettre retrouvée dans son véhicule, précisant que son client "n'allait pas bien" la semaine dernière.

"Soyez sûr que je n'ai pas détourné un centime. Il est des êtres pour lesquels l'injustice et le déshonneur sont insupportables", a écrit le parlementaire dans son message. "Je sais le mal que je vais faire, la peine que je vais diffuser à  ceux qui m'aiment mais on ne peut laisser la chasse systématique aux politiques se dérouler normalement, quotidiennement."

Des simulacres de mariage pour une touche d'exotisme


Le dossier des "mariages chinois" tire son origine dans l'organisation entre 2007 et 2011 pour une clientèle chinoise de "Noces romantiques en Touraine". Celles-ci comprenaient des visites de châteaux de la Loire, ainsi que de la ville de Tours, dont l'ex-maire, ceint de son écharpe tricolore, posait pour la photo lors de simulacres de mariages. Des dizaines de couples chinois sont ainsi venus chercher, sur les bords de  la Loire, une touche d'exotisme à la française.

L'organisation de ces mariages était pilotée par la société Time Sarl, dont Lise Han -embauchée en 2008 au cabinet du maire Jean Germain, puis par la société d'économie mixte en charge du tourisme tourangeau- continuait de tirer les ficelles en sous-main après avoir démissionné officiellement de ses fonctions dirigeantes. Cette dernière, qui s'est bien présentée ce mardi à l'audience, est mise en examen pour "escroquerie", "prise illégale d'intérêt", et "recel de fonds publics". Jean Germain a toujours assuré de son côté qu'il ignorait "les mensonges" de Lise Han.
 

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