mardi 16 décembre 2014

Un enfant du Béarn tué à Toulouse

Entre Cuqueron et Monein, dans le Béarn, sur les contreforts des Pyrénées, les routes escarpées mènent à l'enfance de Jérémy Roze. Véronique, la maman de son meilleur ami, Julien, se souvient «de la fête des écoles, la première année de maternelle. Avec Julien, ils se tenaient par la main et pleuraient car ils n'aimaient pas trop leur maîtresse. Puis il y a eu d'autres fêtes où ils étaient maquillés en tigre», sourit-elle.
À Monein, le «fils du pharmacien» était unanimement apprécié. «Depuis tout petit, on jouait au rugby ensemble, relate Julien. On a continué à Toulouse avec la fac de pharmacie. On jouait avec Benjamin, son grand frère. Pour moi, Jérémy, ce sont des heures de jeux, des cabanes, le VTT, la piscine chez ses parents. On était tout le temps fourrés ensemble.»
Pour tous, Jérémy Roze était un garçon «très gentil. Brillant à l'école. Je n'aurais jamais cru devoir porter son cercueil, regrette Julien. C'est un gros gâchis. On est révoltés.»
Jérémy et Benjamin Roze, les deux frères béarnais, étaient inséparables. «On a toujours tout fait ensemble. D'abord l'école puis ça a continué avec le rugby. On a essayé l'équitation mais il n'a pas aimé…» évoque Benjamin. Jérémy, petit, c'est aussi une boîte de magie reçue à Noël et des tours à la fin des repas.
«À la fac, on était tous les deux dans l'appart à Toulouse. Parfois on ne dormait pas beaucoup, concède Benjamin. Quand nos parents nous appelaient, on coupait la radio de la voiture. On disait qu'on travaillait mais on partait faire la fête, surtout le jeudi.»
Une petite amie, le permis bateau en perspective, une thèse en pharmacie à 20 jours d'être terminée… Jérémy Roze fourmillait de projets. Ils ont été stoppés nets ce 26 février 2011 sur un bout de trottoir. «Aujourd'hui, je vais sur sa tombe, un lieu d'inaction, relève son père, Christian. Alors que, libéré de ses études, sa vie allait commencer.»
http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/16/2012696-un-enfant-du-bearn-tue-a-toulouse.html

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