S
ollicité samedi, le parquet d'Agen n'a pas souhaité pour le moment fournir d'éléments après les autopsies pratiquées vendredi à Bordeaux sur les corps des deux octogénaires lot-et-garonnais décédés mardi. Cette femme et cet homme atteints de pathologies très lourdes se trouvaient au service de réanimation du centre hospitalier Saint-Esprit à Agen.
Les investigations se poursuivent donc. Principalement autour d'un soluté qui leur a été administré, qui pourrait avoir provoqué leur décès.
En rupture de stock
Au moment des faits, l'établissement de soins était confronté à une rupture d'approvisionnement du produit habituellement utilisé. Pour faire face à cette pénurie, il a été choisi d'en fabriquer au sein même de l'hôpital. Ce qui laisse envisager qu'une erreur de dosage dans la composition de la solution avec laquelle les victimes ont été traitées ait pu être commise.« Rien n'est confirmé pour l'instant », insistait, samedi, un membre du conseil de surveillance de l'hôpital, convenant toutefois que cet épisode aurait, au minimum, des conséquences organisationnelles.
« Verrouiller la procédure »
« Il faudra mettre en place les moyens nécessaires pour éviter de se trouver de nouveau en rupture de stock. Et si jamais cela devait se reproduire, il faut verrouiller la procédure afin de prévenir les erreurs de fabrication. Mais rien ne dit pour l'instant que c'est le cas dans cette affaire. Rien ne dit qu'il y a eu un manquement aux bonnes pratiques… »Les policiers de la brigade de sûreté urbaine ont été chargés des investigations dans le cadre de cette enquête en recherche des causes de la mort, ouverte depuis le 4 décembre. La veille, l'Agence régionale de santé d'Aquitaine avait de son côté engagé une enquête administrative.
http://www.sudouest.fr/2014/12/07/le-solute-suspect-aurait-ete-fabrique-a-l-hopital-1760204-2780.php
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