Respect de la vie privée et liberté d’expression
Me Bouchaillou confirme son intention de publier un ouvrage en 2015. Aucune démarche n’a encore été entreprise pour trouver un éditeur. Mais un président de cour d’Assises à la retraite pourrait en rédiger la préface. « Il n’est pas question d’écrire sur Lewis Peschet. Le livre ne porte pas sur sa vie. Il ne s’agit pas de gagner de l’argent avec du sang. Bien au contraire, il s’agit de dénoncer des phénomènes de société. », affirme-t-il. Ce dernier veut, selon lui, étudier le cas de personnes incarcérées et psychotiques. « Ce sera une dénonciation et une interpellation du législateur, avec une étude de notre société de l’image qui a joué un rôle extrêmement important. »Des arguments qui ne rassurent pas la partie adverse. L’avocate rémoise évoque le respect de la vie privée pour obtenir gain de cause. « Cette volonté d’écrire un livre concerne directement ou indirectement la jeune victime et n’a jamais été soumise aux parents. Ils ont appris cela dans la presse quelques jours à peine après un procès extrêmement éprouvant pour eux. »
Me Bouchaillou répond qu’il ne veut pas porter atteinte à l’honneur de la famille endeuillée. « Elle ne sera pas citée », assure-t-il en considérant qu’on lui intente donc « un faux procès ».
« Les parents sont profondément choqués. Il s’agit de leur fille morte dans d’atroces conditions. Ils estiment qu’écrire un livre sur Lewis Peschet et sur ce qu’il a commis, c’est encourager sa perversité. Il a lui-même indiqué qu’il souhaitait qu’un documentaire soit réalisé sur lui », insiste Me Quentin. « Il est hors de question de rentrer dans ce jeu », répond Me Bouchaillou.
Un fossé profond existe entre la façon dont les deux avocats perçoivent les faits. Cette affaire pourrait bientôt s’achever au tribunal.
http://www.lunion.com/region/affaire-peschet-la-famille-de-sonia-s-oppose-a-la-ia3b26n451313
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