samedi 15 novembre 2014

Mort de Michèle de Castelbajac dans le Gers : la vicomtesse a été tuée à coup de pierre

 
Les corps des victimes du double meurtre de Cazaux-Savès ont été autopsiés, vendredi à Toulouse. Sans surprise, l'examen de la dépouille d'Hubert Baron a révélé que le nonagénaire est décédé suite à de multiples traumatismes, après avoir été percuté par le véhicule qu'Arnaud Larrieu a précipité sur le malheureux, mercredi midi, alors qu'il se trouvait sur le perron de sa maison.
Quant à Michèle de Castelbajac, la deuxième victime que le Lot-et-Garonnais Arnaud Larrieu a avoué aux gendarmes avoir tué, une heure plus tard, dans son château de Caumont, toujours sur la commune de Cazaux-Savès, elle a succombé à plusieurs coups portés au crâne, avec une pierre retrouvée à proximité des lieux du crime par les enquêteurs.

Hospitalisé à Agen

Arnaud Larrieu avait notamment expliqué avoir entendu des voix
Vendredi, le meurtrier présumé a quitté Auch, où il avait été hospitalisé sous contrainte, son état mental n'étant pas compatible, selon l'expert-psychiatre qui l'a examiné après les faits, avec une garde à vue. Il est désormais hospitalisé au centre hospitalier spécialisé La Candélie, à Agen. Mercredi après-midi, lorsqu'il a été interpellé par les gendarmes dans le château de la vicomtesse de Castelbajac, Arnaud Larrieu avait notamment expliqué avoir entendu des voix et raconté aux enquêteurs que sa victime s'exclamant « Qu'est-ce que vous faites chez moi ? », il lui avait répondu « Je suis ici chez moi. C'est à vous de partir ! »
En dépit des difficultés que rencontrent les enquêteurs et le parquet pour entendre le prévenu, tout repose désormais sur le degré d'aliénation mentale que les experts psychiatres décèleront dans la personnalité d'Arnaud Larrieu. Âgé de 28 ans, il était employé dans une coopérative viticole du Lot-et-Garonne jusqu'aux faits de mercredi dernier.
Plus jeune, Arnaud Larrieu s'était formé aux métiers de la banque. Une tradition dans sa famille. Il avait suivi des cours dans une école à Bayonne, puis était parti parfaire sa formation à Dundee, en Écosse. Il a ensuite travaillé dans un établissement bancaire à Paris. Une expérience qui s'est mal terminée. Dans la capitale, Arnaud Larrieu s'est définitivement détourné des métiers de la finance. Il y a aussi connu une histoire sentimentale douloureuse, qui l'a marqué. Il n'avait désormais plus de relation sentimentale établie.

Discret mais sociable

Il est revenu dans le giron familial agenais pour repartir d'un nouveau pied, et a été recruté dans une cave coopérative en avril. En CDD d'abord. Puis, il a signé un CDI en juin. L'Agenais travaillait au début de la chaîne d'embouteillage. Jamais, au sein de l'entreprise où il s'était intégré parfaitement, il n'avait manifesté de comportements violents. Ses collègues décrivent plutôt un garçon sensible, à la fragilité psychologique certes latente mais des relations normales et polies. Un individu plutôt discret mais sociable.

http://www.sudouest.fr/2014/11/15/tuee-a-coups-de-pierre-1736535-2277.php

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