«Nous sommes venus chercher la vérité, comprendre ce qu'il s'est passé même si ça ne met pas un terme à nos souffrances. Yohan roulait trop vite sur sa moto avec Alexis en passager. Le bus aurait dû s'arrêter plutôt que de continuer sa manœuvre. Le tribunal peut s'orienter vers un partage des responsabilités, tous les deux ont commis une faute mais la famille a su rester digne dans cette terrible épreuve et la maman a pardonné», lance Me Thibault Terrié pour les parties civiles.
La moto prend feu
Il faisait nuit, Yohan et Alexis, 19 ans rentraient chez eux sur la Yamaha FZ 600, suivis par un autre copain à moto. Lorsque, à hauteur de l'intersection de la route d'Arthès et du chemin de Gourgues à Lescure, un bus s'est engagé pour tourner sur sa droite. Le chauffeur a expliqué, dans sa déclaration, avoir vu une lumière au loin mais il pensait avoir le temps de finir sa manœuvre. Yohan a freiné pour l'éviter, la moto s'est couchée, a percuté une voiture en face et a pris feu. Alexis a heurté violemment l'avant du bus. Choc mortel. Les juges ont estimé que la vitesse excessive, calculée par un expert (et démenti par une contre-expertise) entre 116 et 129 km/h, était à l'origine du drame. «À 70 ou 90 km/h, il aurait eu le temps de s'arrêter, assure Me Emmanuel Gil qui représente l'ex-chauffeur de bus. Il ne pouvait apercevoir cette bombe pilotée par Yohan N». Un avis qui colle à la version défendue depuis le début par le procureur qui n'avait poursuivi que le conducteur de la moto. «Il n'y a pas eu de faute du chauffeur», concluait-il. Même si Me Jacques Maignial, qui défendait l'ex-motard, s'est évertué à prouver le contraire . «Des hypothèses, des suppositions, ça ne peut pas fonder une décision pénale».http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/10/1968842-autopsie-d-un-accident-mortel-a-lescure.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire