mardi 9 septembre 2014

Un Plassacais se noie au large de l’île d’Oléron

Le corps de l'homme retrouvé sans vie vendredi dernier au large de la pointe de Chassiron, au nord de l'île d'Oléron (Charente-Maritime), est celui du Plassacais Élian Cabanieux. Âgé de 63 ans, ancien patron de l'entreprise de chaudronnerie A'CMTS à Plassac et figure du Stade Blayais Rugby, Élian Cabanieux était parti seul jeudi dernier en mer à bord d'une vedette de six mètres. Sa femme, inquiète de ne pas le voir rentrer, a donné l'alerte vers 20 heures.
Alerté par la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM) de la Cotinière, le Centre régional opérationnel de secours et de sauvetage (Cross) a déployé d'importants moyens : une vedette de la SNSM de la Cotinière, l'hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 17 ainsi que deux patrouilles terrestres des pompiers.
Vers 21 h 50, un pêcheur du chalutier « Aadati » a retrouvé la vedette au mouillage, le moteur tournant mais débrayé. Il a constaté que la ligne de mouillage se trouvait alors coincée dans l'hélice.
Arrêtées vers 00 h 44, les recherches ont repris à l'aube le lendemain par une patrouille terrestre afin de tenter de retrouver le sexagénaire. Son corps sans vie a été découvert un peu plus tard dans la journée. La vedette, elle, a été remorquée vers le port le plus proche.
Beaucoup, au club de rugby de Blaye, ont été touchés par sa disparition. Gérard Estrébou, responsable du pôle cadet-junior et ancien joueur aux côtés d'Elian Cabanieux, se souvient et témoigne au nom du club : « Élian a marqué le rugby de Blaye à la belle époque des ballons en cuir. Avec ses grandes mains, il était un joueur rugueux mais respectueux. »
Joueur, éducateur, dirigeant, Élian Cabanieux avait participé à la création de l'école de rugby et de la catégorie des cadets et juniors. « Il s'était également longtemps occupé de l'équipe réserve et a été le cofondateur des Ceps âgés. » Gérard Estrébou décrit aussi d'un homme « jovial, optimiste, désintéressé, compétent, parfois têtu, qui n'avait pas sa langue dans sa poche. C'était avant tout notre ami. » Formé à l'école de rugby blayaise, Benoît Grenier Denabinaud, qui a joué quelques belles saisons en Fédérale 3 a appris lui aussi avec tristesse la disparition de son ancien entraîneur : « Élian était quelqu'un de droit, entier, parfois un peu rustre mais profondément honnête, fidèle au club et en amitié. Il avait une ligne de conduite, son discours d'entraîneur était viril mais toujours porté sur les valeurs de clocher, très attaché aux couleurs du club. »
Les membres du Stade Blayais Rugby seront nombreux demain matin mercredi 10 septembre à 10 h 30 lors de ses funérailles à l'église de Plassac

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