Quand Karine, Béatrice, Véronique, Olivier et les autres, les douze enseignants de l'école Hérriot, sont arrivés au milieu des parents et enfants de leur école, les larmes, difficilement contenues jusque-là, ont débordé. D‘instinct, enseignants et personnels éducatifs ont trouvé les gestes et les mots de réconfort pour les petits comme pour les grands.
à 18 h 30, une partie de la famille et des proches de Fabienne Terral ont pris la tête du cortège, suivis de l'équipe enseignante, des parents et enfants de l'école. Derrière eux, dans la foule semblant encore sidérée par ce drame, habitants du quartier, de tout l'Albigeois et d'ailleurs, enseignants, représentants de l'inspection académique, élus de la ville et du département, tous, instinctivement mêlés par la peine, ont suivi d'un pas lent le cortège, avec un silence et une dignité impressionnants.
Avenue Simon Bomput, à quelques pas de l'entrée de l'école, même les chiens, dans les jardins, sont restés figés.
«Quelque chose de vivant»
Qu'il aura été douloureux, pour les premiers rangs du cortège, ce dernier virage, dernier petit chemin à prendre pour pénétrer dans l'enceinte de l'école, avant de déposer des brassées de bouquets devant la porte de la maternelle. «Je vais mettre une fleur pour la maîtresse qu'on a tuée», a simplement expliqué un petit bout de choux, parmi la trentaine d'enfants courant poser la leur. «C'est pas juste, c'est pas juste» n'a pas pu se retenir de crier, pris par de violents sanglots, un papa effondré sur le parterre de fleurs.«Elle travaillait avec son cœur, au-delà de sa fonction d'institutrice… Cette équipe a, plus que jamais, notre entière confiance» ont salué, dans une intervention finale, les parents d'élèves de l'école. Avant qu'à la demande de la famille, ils invitent la foule à applaudir pendant une minute, pour «quelque chose de très vivant qui ressemble au bruit que l'on entend devant une école
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