Les faits remontent aux 4 et 5 mars 2008. Un enfant de 4 ans est transféré de l’hôpital d’Aix-les-Bains à celui de Chambéry après qu’on lui a diagnostiqué une occlusion intestinale. Hospitalisé en pédiatrie, le chirurgien fait alors le choix de soigner l’enfant par voie médicamenteuse, écartant la méthode chirurgicale.
4 mois avec sursis requis contre le chirurgien
Son état se dégrade ensuite jusqu’au choc septique qui entraîne un arrêt cardiaque. Transféré d’urgence au service de chirurgie pédiatrique de Grenoble, l’enfant décède finalement.Pour l’avocat du chirurgien, Me Frédéric Bozon, « le diagnostic était bon et il faut savoir que seulement une occlusion sur cinq s’opère. Ensuite, ce qui est reproché, c’est un défaut de surveillance de l’enfant dans le service ».
Pour Me Olivier Connille, qui défend les intérêts de la famille de l’enfant, « la responsabilité du chirurgien est bien engagée et les experts le disent tous, car c’était son patient. Il n’a vu l’enfant que deux fois, lors des visites du matin. Et un autre dysfonctionnement majeur a joué dans ce drame, c’était l’absence de protocole entre le service pédiatrique et la chirurgie ».
Pour l’avocat, l’hôpital a aussi failli sur le plan humain. « Ça a beaucoup choqué la famille car le directeur n’a eu aucun mot pour la famille après les faits. »
Le parquet a requis une peine de quatre mois de prison avec sursis à l’encontre du chirurgien assortie d’une amende de 20 000 euros et une amende 5 000 euros à l’encontre de l’hôpital. La direction de l’hôpital n’a pas souhaité faire de commentaire. L’affaire a été mise en délibéré au 17 juillet.
http://www.ledauphine.com/savoie/2014/07/06/un-enfant-de-4-ans-etait-mort-d-une-occlusion-intestinale
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