Dans l'avenue Foch, barrée, près de 400 personnes, enseignants pour la plupart mais aussi parents d'élèves et citoyens ordinaires se sont réunis pour se soutenir mutuellement. Appuyé contre un arbre à l'écart de la foule cet homme venait de craquer, trop dur à supporter, il pleurait, sanglotait. Un instit qui connaissait la victime. «Depuis ce matin, il est inconsolable», explique l'une de ses collègues.
«Mais pourquoi ça ?»
La directrice académique Mireille Vincent était là aussi. Silencieuse. Tout comme Sylvie Bascoul-Vialard, adjointe au maire chargée des affaires scolaires qui depuis l'annonce du drame est sur le terrain : «Les enfants de la classe ont tout vu, il faut les protéger, je ne les laisserais pas tomber, d'ailleurs je ne pars pas en vacances cet été». Par petits groupes, les gens se parlaient, revenaient sur les faits. «Que veux-tu dire, expliquait cette enseignante gaillacoise à une connaissance, c'est trop tard maintenant».Hier c'est toute la corporation enseignante qui a été fauchée le jour de la sortie des classes. «Je ne sais pas comment j'ai pu tenir cet après-midi (hier), confiait cet instituteur, je n'y arrivais pas, je n'arrêtais pas d'y penser». Et hier en retrouvant ses collègues devant la direction académique, il s'est mis à pleurer.
Dignité. C'est le mot qui qualifie le mieux ce rassemblement spontané. On parlait à mi-voix, on se serrait dans les bras. «Ce sont deux familles qui sont ce soir dans la douleur», relevait à son tour Jean Gasc, conseiller général. «Mais pourquoi ça ?», lâchait cette femme qui ne s'expliquait pas cet acte de violence qui a choqué toute une ville hier matin. Oui l'émotion suscitée par ce drame était palpable hier à Albi. Dans les commerces, les rues, sur les bancs publics on ne parlait que de ça. Et ce n'est certainement pas fini.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/05/1913625-ecart-foule-pleurait-contre-arbre.html
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