La nuit toulousaine a une nouvelle fois été endeuillée, hier, par la mort d'un jeune homme de 21 ans, un étudiant, retrouvé décédé dans une mare de sang, rue Lascrosses, dans le quartier Compans-Caffarelli. Il était 4 h 20 lorsque des passants ont donné l'alerte. Ils venaient de découvrir, sur un bateau de stationnement, entre deux voitures, le corps de la victime dont le crâne était fracassé à côté du trottoir. Les sapeurs-pompiers mais aussi les policiers se sont rendus sur place où un périmètre de sécurité a été établi. Malgré les efforts des secours, le jeune homme, en arrêt cardiaque, n'a pu être ranimé.
Hier, les circonstances de sa mort restaient incertaines même si la thèse accidentelle semblait privilégiée par les enquêteurs de la sûreté départementale. Côté voisinage, personne n'était en mesure d'apporter un témoignage probant. «Ma fenêtre donne juste devant l'endroit où le corps a été retrouvé, relate une mère de famille habitant le petit immeuble d'un étage. Je n'ai rien entendu. Ce sont les policiers qui m'ont réveillée vers 6 heures. C'est là que j'ai vu le corps. J'ai été très choquée.»
Les enquêteurs ont procédé aux premières constatations sur place hier, jusqu'à 9 heures. Ils ont cherché à reconstituer le fil de la soirée de la victime. Le jeune homme de 21 ans, étudiant en première année du programme grandes écoles de la Toulouse business school, originaire de Dijon, était semble-t-il sorti avec plusieurs de ses amis. Une soirée arrosée au terme de laquelle il avait voulu rentrer à son domicile de la rue Lascrosses. Si l'on a cru un temps qu'il avait pu être agressé, cette hypothèse ne semblait plus privilégiée hier soir. De même, l'idée qu'il ait lourdement chuté avant d'être écrasé par un véhicule à cet endroit, d'où les blessures au crâne, s'éloignait. À l'inverse, la piste d'une chute depuis le toit du petit immeuble commençait à se dessiner.
Un étudiant a été placé en garde à vue, hier en fin de matinée, sans pour autant que cette personne soit suspecte dans cette affaire. «Une enquête est ouverte pour homicide volontaire. Il s'agit de se donner un cadre, a expliqué le procureur de la République Michel Valet. Pour l'heure, on ne sait pas exactement ce qui s'est passé.» Une autopsie du corps doit avoir lieu cet après-midi. Hier, la direction de l'école de commerce où étudiait la victime a exprimé son émotion et relayé le choc subi par ses camarades.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/19/1903202-morts-tragiques-serie-noire-chez-les-jeunes.html
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