samedi 7 juin 2014

L’instructeur était l’un des plus expérimentés de la base

L ’enquête se poursuit après le dramatique accident d’ULM qui a coûté la vie à deux hommes, jeudi en fin d’après-midi, sur l’aérodrome de Tournon. L’instructeur, René Fortunato, et son élève, Jacques Rebattu, n’ont pas survécu à leurs graves blessures. L’appareil avait pris feu après avoir rebondi sur le sol. Les gendarmes de la brigade de gendarmerie des transports aériens de Chambéry-Aix sont maintenant chargés de faire la lumière sur les causes du crash. D’après les premiers éléments, une panne totale ou partielle du moteur s’est produite au moment du décollage, la phase la plus critique. L’engin était à une altitude d’environ 100 mètres lorsqu’il a piqué vers le sol en penchant à droite. Malgré les manœuvres de récupération du pilote, l’appareil a violemment heurté le sol et a pris feu.

Premier accident mortel sur l’aérodrome

Hier, Gilles Barmaverain, le président de l’aéroclub d’Albertville, a été auditionné par le procureur de la république d’Albertville. Il nous confiait que René Fortunato « était l’un des instructeurs les plus expérimentés de l’aéroclub (ce Mauriennais en était membre depuis 1970 et a été l’un des pionniers du vol ULM en montagne, NDLR). Il faisait partie de ceux capables de récupérer un appareil dans de telles conditions. Pourquoi n’y est-il pas arrivé cette fois ? »
Les gendarmes vont expertiser la carcasse de l’appareil et vérifier s’il avait été correctement entretenu.
La deuxième victime était le copropriétaire de cet engin et prenait des cours pour apprendre à le piloter.
C’est le premier accident mortel sur la plateforme de l’aérodrome. Sa communauté est très choquée, d’autant qu’il s’agit du troisième accident d’engin volant dans le bassin albertvillois depuis mars (un avion de tourisme dans Albertville, un ULM à Notre-Dame-des-Millières en avril).
Le calendrier fait que les portes ouvertes et la fête aérienne devaient avoir lieu samedi 14 et dimanche 15 juin sur l’aérodrome. Gilles Barmaverain laissait entendre hier soir que les chances qu’elles soient maintenues étaient très minces : « Après un tel drame, personne n’aura la tête à faire la fête ».

http://www.ledauphine.com/savoie/2014/06/06/l-instructeur-etait-l-un-des-plus-experimentes-de-la-base

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