Écrasés par un tracteur dans le Lot : comment éviter ces drames ?

En deux jours, le monde agricole lotois a été frappé au cœur. Lundi, peu avant 19 heures à Prendeignes au lieu-dit La Lutte, un agriculteur retraité et ancien combattant de 78 ans, Gérard Chouvin, a perdu la vie. Alors que le tracteur reculait, il a sauté et est passé sous les roues. Le lendemain, mardi, vers 17 h 30, Jean-Jacques Calvet, 59 ans, travaillait sur une parcelle de melons dans sa propriété de Castelnau-Montratier, lieu-dit le Gros, quand le tracteur s'est renversé sur lui, ne lui laissant aucune chance. Il est mort sur le coup, malgré l'intervention des pompiers locaux. Ces conséquences tragiques concernaient deux tracteurs proches de la vétusté.

«Remise en question»

Depuis le 1er janvier 2010, tous les tracteurs doivent être équipés d'une structure de sécurité anti-retournement (cabine, cadre à quatre montants, arceau arrière fixe ou pliable, arceau avant fixe ou rabattable), quels que soient leur ancienneté ou leurs utilisateurs. Et ils doivent être régulièrement entretenus. Auparavant, les pouvoirs publics avaient promulgué une loi du 23 février 2005 afin de renforcer les conditions de sécurité. Un observateur, lui-même agriculteur, estime que «ce sont souvent des erreurs commises par insouciance. La localisation influence également beaucoup. Pour ma part, c'est une remise en question quotidienne. On est sans arrêt confronté à des risques, autant dû aux animaux qu'aux outils.» Président de la Chambre d'agriculture du Lot, Christophe Canal, ne souhaitait pas s'étendre sur le sujet. Tout juste a-t-il constaté que «malheureusement, on a beau avoir le matériel le plus sécurisé, il faut toujours être prudent.»

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