Un papa de 30 ans est entre la vie et la mort après avoir reçu mardi de l'acier à 1700° lors d'une explosion encore inexpliquée à l'usine. Après 24h d'arrêt elle a redémarré ce jeudi, scandaleux pour la CGT.
Mardi pour une raison que l'enquête devra déterminer, une cuve de LME à Trith Saint Léger a explosé et des projections d'acier de 15 à 20 mètres à 1700° ont recouvert un ouvrier de 30 ans. Brûlé à 65%, il est encore entre la vie et la mort au centre des grands brûlés de Charleroi. Après le choc, c'est la colère qui régne dans l'acierie qui a déjà enregistré 3 accidents mortels ces 10 dernières années car la direction a décidé de redémarrer l'usine après 24h d'arrêt, sans savoir les causes de l'accident mais en installant sur le lieu de l'explosion un petit tunnel de sécurité. Largement insuffisant pour la CGT de l'usine qui réclame des mesures de sécurité sur l'ensemble du site d'autant plus que selon le syndicat un incident du genre avait déjà eu lieu en avril, mais heureusement il n'y avait pas eu de blessés. La CGT assure par ailleurs que le nombre et la dangerosité des accidents est en constante hausse avec l'augmentation des cadences. En 10 ans, les salariés sont passés de 50 minutes pour couler 90 tonnes d'acier à 33 aujourd'hui mais toujours avec le même effectif, et en plus l'année dernière 2 équipes ont été supprimées sur les 5, résultat moins de jours de repos, plus de fatigue et donc plus d'arrêt maladies ce qui renforce le manque de personnel et le risque d'accident. La direction dément le premier incident et assure que tout est fait pour assurer la sécurité même si le risque 0 n'existe pas sur ce genre de site.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet accident, le CHSCT a demandé en plus une expertise. La famille pourrait porter plainte et si ce n'est pas le cas, la CGT le fera.
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