mercredi 21 mai 2014

Joan, 59 ans, est mort d'une septicémie: les amis du Brainois sont furieux contre le CHR Tilleriau

Le 15 avril, Joan Jonckers, 59 ans a émis son dernier souffle à l’hôpital Erasme. Aujourd’hui, ceux qui ont aidé à financer l’organisation des funérailles de « leur pote » tiennent à clamer leur colère : pour eux, c’est la façon dont il a été traité par le CHR Tilleriau qui a entrainé sa mort
Les amis du défunt veulent en effet dénoncer la manière dont l’hôpital du Tilleriau a traité le Brainois. Ils estiment que les choses n’ont pas été faites dans les règles de l’art.
«  Il pesait 130 kilos et souffrait de diabète sérieux  », précise Jean-Claude. «  Il a été hospitalisé pour une bronchite au Tilleriau avant d’être transféré au service orthopédie. Le 22 mars, le chef du service a validé sa sortie  ».
Une sortie mouvementée puisque la serrure de Joan avait été forcée durant son hospitalisation. Les ambulanciers qui avaient peiné pour emmener le quinquagénaire à son appartement situé au 1er étage ont constaté l’effraction et ont ramené Joël à l’hôpital. D’où il fut quasiment aussi vite « remballé »
Les ambulanciers ont donc dû emmener Joan chez son ami avec une civière. «  Ils sont venus jusqu’à ma porte d’entrée. Joan ne pouvant pas se maintenir debout plus d’une ou deux minutes, j’ai pris une chaise que j’ai posée à l’entrée puis nous avons dû le tirer avec le fauteuil jusqu’à mon salon. Ensuite, j’ai appelé un médecin urgentiste de garde qui a constaté la blessure de Joan au-dessus du genou gauche. Il n’avait plus de peau et on distinguait la chair purulente  », raconte Jean-Claude.
Joan avait passé la nuit dans le fauteuil, un seau à proximité… Le lendemain, il se plaignait de fatigue et n’avait pas envie de manger. «  J’ai contacté l’hôpital de Tubize qui m’a dit d’appeler la police de la Haute Senne qui elle m’a dit de recontacter le Tilleriau. Le médecin urgentiste m’a dit d’appeler une ambulance privée qui l’a emmené. »
Le lundi, le Brainois était à nouveau emmené à son domicile. Il contacte un autre ami qui le découvre dans un sale état. Une assistante sociale est appelée. Celle-ci parviendra à ce que Johan soit emmené à Tubize comme le Tilleriau n’en voulait plus. L’hôpital de Tubize n’avait toutefois pas le matériel adéquat. «  Durant toutes ces péripéties, Joan a plus que visiblement contracté un virus qui a provoqué une septicémie. Il a du coup été transféré à Erasme  »
Les médecins avaient alors jugé opportun de le plonger dans un coma artificiel. Le 14 avril, il s’était réveillé mais est décédé le lendemain.
Et ses amis de s’interroger : «  Comment se fait-il que des médecins puissent avoir si peu de considération lorsqu’ils savent que leur patient n’a plus de parent proche et est en état de faiblesse ? Ont-ils le droit d’éjecter un homme comme un chien  ? »
http://www.nordeclair.be/1011102/article/2014-05-21/joan-59-ans-est-mort-d-une-septicemie-les-amis-du-brainois-sont-furieux-contre-l

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