jeudi 27 mars 2014

Vigile noyé à Bobigny : quatre hommes renvoyés aux assises

La chambre d'instruction de la cour d'appel de a confirmé mercredi le renvoi devant les assises de quatre hommes accusés d'être impliqués dans la mort de Saïd Bourarach, un vigile de magasin retrouvé noyé dans un canal après une course-poursuite, a-t-on appris de source judiciaire
Ce renvoi devant les assises pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d'une arme» avait été décidé en septembre 2013 par un juge d'instruction de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Deux des mis en examen avaient fait appel de ce renvoi devant la cour d'appel de .

Le juge avait estimé que les quatre hommes avaient provoqué la noyade du vigile en le soumettant à «un choc émotif» et à une «pression psychologique» telle que ce dernier avait dû, pour échapper à ses assaillants, sauter dans le canal de l'Ourcq où il s'est noyé. Une analyse contestée par l'avocat de l'un des accusés, Me Paul Le Fèvre, pour qui la course-poursuite ne pouvait être qualifiée de «violences volontaires ayant entraîné la mort», et par conséquent ne méritait pas les assises.

«Il est très vraisemblable que nous allons faire un pourvoi», a fait savoir Me Le Fèvre, après la confirmation du renvoi.

Le corps de la victime présentait des traces de violences

La victime, un père de famille de 35 ans, employé dans un magasin de bricolage Batkor à Bobigny, avait été pris à partie le 30 mars 2010 par un client qui voulait entrer après la fermeture pour y acheter un pinceau et de la peinture. Des insultes avaient fusé et le client mécontent était revenu accompagné de trois amis pour en découdre avec le vigile.

Une altercation avait alors éclaté, l'un des agresseurs s'emparant d'une manivelle à cric tandis que le Saïd Bourarach répliquait avec sa bombe lacrymogène. S'en était suivie une course-poursuite le long du canal entre le vigile et les quatre hommes. Selon les mis en cause, le vigile se serait noyé après s'être volontairement jeté dans le canal, ce que conteste la famille. Selon l'autopsie, le corps de la victime présentait de multiples traces de violences préalables à sa chute dans le canal.

Les quatre hommes, âgés de 19 à 25 ans à l'époque des faits, encourent 20 ans de réclusion


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