lundi 31 mars 2014

Mort de Michel Dinet : l’hypothèse d’un malaise

« CELA FAIT TOUJOURS quelque chose d’aller sur un accident. Mais lorsqu’on connaît la victime, cela fiche vraiment un coup ». Jean-François Baltard. ne s’attendait pas à démarrer son mandat de maire d’Allamps comme ça. Elu officiellement à la tête de ce petit village du Toulois lors du conseil municipal de samedi après-midi, l’ex-premier adjoint a été réveillé en pleine nuit, à 0 h 37 précisément.
C’est son prédécesseur qui l’a tiré du lit. L’ancien maire qui figurait toujours sur les tablettes des secours, venait d’apprendre qu’un grave accident s’était produit sur le territoire de la commune. Il a immédiatement transmis l’information et les responsabilités de maire à son successeur.
François Baltard a filé le long de la départementale 4, là où un véhicule a percuté un arbre. Lorsqu’il est arrivé, de nombreux gradés de la gendarmerie étaient déjà sur place ainsi que le préfet. Car l’automobiliste victime de la sortie de route, n’était pas un conducteur ordinaire. Il s’agissait de Michel Dinet, le président du conseil général 54.
« C’était un voisin, c’était l’ancien maire de Vannes-le-Châtel, le village d’à côté, et le conseiller général du coin. C’était quelqu’un qui se battait pour son canton. J’avais des rapports amicaux avec lui », réagit le maire d’Allamps, tout en émotion retenue.
Après la stupeur et le choc de la nouvelle de la disparition d’une figure majeure de la vie politique de Meurthe-et-Moselle, vient le temps des questions. En particulier sur la cause de la sortie de route mortelle.
« Une enquête est en cours et il n’y a pour l’instant aucune certitude », indique la substitut du procureur de permanence. Et d’ajouter : « Même si nous faisons preuve d’une attention particulière en raison de la personnalité de la victime, nous suivons la procédure habituelle en matière d’accident mortel ».

Jamais de chauffeur le week-end

Chargés des investigations, les gendarmes de communauté de brigades de Toul ont donc procédé aux constatations d’usage sur les lieux de l’accident. Une expertise de la voiture de Michel Dinet, un Renault Scénic, pourrait avoir lieu dans les prochains jours pour essayer de reconstituer le scénario du drame et déterminer, en particulier, la vitesse à laquelle circulait le véhicule.
En revanche, il n’est pour l’instant pas question d’autopsie. La dépouille de l’élu n’a pas été conduite à l’Institut médico-légal de Nancy mais au funérarium de Toul. Auparavant, un examen externe du corps a eu lieu et des prélèvements sanguins ont été effectués. Des prélèvements dont les résultats seront connus dans les 48 heures. Actuellement, c’est l’hypothèse d’un malaise ou d’un assoupissement qui est privilégiée par les enquêteurs. Un coup de volant pour éviter un animal n’est pas, non plus, exclu.
Le président du conseil général n’utilisait jamais de chauffeur le week-end. Il conduisait lui-même. Il rentrait de chez ses parents habitant Neufchâteau dans les Vosges, lorsque l’accident s’est produit. Il avait passé la soirée avec eux et était presque arrivé chez lui à Vannes-le-Châtel. Son Renault Scénic s’est déporté, en pleine ligne droite, sur la gauche. Et il est allé percuter de plein fouet un arbre de l’autre côté de la chaussée. Un choc terrible. L’élu est mort sur le coup.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/03/31/mort-de-michel-dinet-l-hypothese-d-un-malaise

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