Un gardien de but décède après une chute d'un échafaudage

Il avait la passion du football dans le cœur et l’esprit d’équipe chevillé au corps. Gwenaël Henry est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital de Reims après dix jours de coma. Il allait avoir 25 ans samedi prochain. Couvreur de profession, le jeune homme avait chuté d’un échafaudage le 30 janvier à Saint-Menges. Dans le club de Bazeilles où il était gardien depuis le début de la saison, l’émotion est immense : « Les mots me manquent. On est tellement dans la peine… », confie Jean-Claude Bernard. « C’était quelqu’un que nous apprécions beaucoup. » Le président de l’US Bazeilles se souvient de Gwenaël comme d’« un vrai passionné et un garçon attachant car il aimait beaucoup parler. »

« Un très bon gardien »

De son côté, Fabien Brandès, l’entraîneur de l’équipe première de l’USB, a été marqué par sa capacité d’adaptation depuis son arrivée comme gardien de but en juillet dernier : « Il a tellement bien réussi à se fondre dans le groupe qu’on avait l’impression qu’il était avec nous depuis des années. » Gwenaël avait rejoint le club de Bazeilles avec la ferme intention de participer à sa montée en division d’honneur : « Cela lui apportait une motivation supplémentaire », précise Jean-Claude Bernard. Reconnu dans le milieu du foot ardennais comme un « très bon gardien », le jeune homme avait auparavant participé à la montée du club de Prix-lès-Mézières en CFA2. Gwenaël a gardé les cages de l’AS Prix-lès-Mézières pendant deux ans et demi avant de rejoindre brièvement la Jeunesse Sportive Vrignoise, à Vrignes-aux-Bois. Le village de ses racines. Là où il a disputé ses premiers matchs avec ses camarades de l’école de foot. « Il avait commencé chez nous tout petit », raconte, ému, Michel Petitmangin, le président de la JSV. « Vrigne, c’était le club de son cœur. » Lorsque Michel Petitmangin le rappelle, Gwenaël ne se fait pas prier : « Il est revenu aussitôt. C’était un peu le moteur de l’équipe il a porté pas mal de fois le brassard de capitaine. » À entendre le président de la JSV, ses qualités humaines l’ont naturellement poussé vers ce rôle de rassembleur : « Il était simple, toujours souriant. Je ne l’ai jamais vu s’énerver sur un terrain. » Les buts ardennais vont paraître bien vides…
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