C'est l'enquête administrative et sanitaire, ordonnée par la ministre de la Santé après la révélation de la mort suspecte de trois nourrissons au centre hospitalier de Chambéry début décembre, qui a permis de détecter un nouveau cas suspect. Le Dauphiné Libéré révèle mercredi qu'un nouveau-né aurait succombé en mars 2013 après avoir été lui aussi nourri grâce à une poche de nutriments du laboratoire Marette.
Matheo a été hospitalisé au début de l'année dernière mais après avoir été nourri par une poche alimentaire, il a rapidement présenté des symptômes similaires à ceux de Chloé, Théo et Milie, les trois bébés morts en décembre. Selon les premiers éléments, la poche serait issue du même lot, porteur d'une bactérie inconnue, que celui des trois autres victimes.
L'hôpital de Chambéry a alerté la juge d'instruction en charge du dossier à Marseille dès qu'il a identifié ce nouveau cas. La magistrate s'est aussitôt rendue sur place avec plusieurs experts - médecins, pharmaciens - pour analyser le dossier médical de Mathéo.
La bactérie qui a contaminé plusieurs poches d'alimentation d'un même lot, fabriquées par le laboratoire Marette, n'a toujours pas été identifiée. Le fabriquant a dû suspendre son activité, à la demande de la ministre de la Santé. Marette a par ailleurs annoncé mardi qu'il ne formerait pas de recours administratif contre la décision de Marisol Touraine. "Aucune piste ne doit être écartée sur la chaîne des responsabilités", a indiqué l'avocat du laboratoire avant d'ajouter pour expliquer l'absence de recours judiciaire: "ce constat interdit au laboratoire Marette d'exposer ses patients au moindre risque".
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