Le parquet de Montpellier devait ouvrir ce lundi une information judiciaire pour homicide volontaire après le meurtre d'une collégienne vendredi soir à Millau (Aveyron).
Aude, 14 ans, a été tuée d'une quinzaine de coups de couteau alors qu'elle se trouvait au domicile d'une amie. Un homme de 28 ans, présenté comme un toxicomane et déséquilibré, a été interpellé peu après les faits. Il aurait tenu des propos totalement incohérents, évoquant des "démons", lors du meurtre.
Dimanche, le suspect a été interné d'office. Sans emploi, il avait déjà séjourné plusieurs fois en hôpital psychiatrique - la dernière fois à l'automne - sans que des faits de violence grave aient été mentionnés.
Son casier judiciaire fait état de trois mentions. Sa dernière condamnation a été prononcée en février 2012 pour conduite d'un véhicule sous l'emprise de stupéfiants. Il avait également été condamné auparavant pour menace avec arme et pour port d'arme, selon une source proche de l'enquête.
"Ce n'est pas parce qu'il a été hospitalisé d'office que cela préjuge de sa responsabilité pénale", a fait valoir le procureur de Montpellier, soulignant qu'il s'agit de deux procédures complètement différentes, l'une administrative et l'autre pénale.
"Il s'agit d'investiguer sur le déroulement des faits, la personnalité de l'auteur et surtout de savoir si on peut conclure à la responsabilité pénale de l'auteur", explique Christophe Barret.
Des experts psychiatres, mandatés pour rencontrer plusieurs fois le jeune homme à l'hôpital psychiatrique, devront déterminer si son discernement était aboli ou altéré au moment des faits. Une personne atteinte au moment des faits d'un trouble psychique ou neuropsychique qui a "aboli" son discernement ne sera pas considérée comme pénalement responsable.
http://www.sudouest.fr/2013/12/09/jeune-fille-tuee-a-millau-la-responsabilite-penale-du-suspect-au-coeur-de-l-enquete-1253992-7.php
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