Un major de police d'une cinquantaine d'années a mis fin à ces jours par pendaison dans la nuit de jeudi à vendredi, à Brest. Selon nos informations, cet officier de police judiciaire avait subi de vives remontrances de la part de son supérieur hiérarchique. D'après un de ses collègues qui s'est confié au Point.fr, le policier se trouvait dans une situation de stress extrême après cette altercation verbale. "Il ne s'est pas laissé faire mais n'en dormait plus", affirme-t-il. En revanche, pour l'administration, ce geste est motivé uniquement par des problèmes personnels.
Pourtant, dans le département du Finistère, les problèmes de management sont tels que certains policiers ont dû saisir le CHSCT pour une inspection sur les conditions de travail, comme à Morlaix le 13 novembre, ou le tribunal administratif pour contester des décisions du directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). À l'exemple d'un brigadier-chef dont la juridiction administrative avait ordonné la réintégration à la suite d'un changement d'affectation d'office subi en représailles de son dépôt de plainte pour harcèlement moral sur son lieu de travail. Malgré un management critiqué, le DDSP a été décoré récemment de la Légion d'honneur.
Alertés, ni le ministère de l'Intérieur, par l'intermédiaire de son médiateur, ni les élus locaux qui siègent au gouvernement, comme Marilyse Lebranchu, ou influents à l'Assemblée nationale, comme le député Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, n'ont réagi officiellement face aux dysfonctionnements répétés. Une mission d'inspection de la direction générale de la police nationale avait été diligentée fin septembre, dont les conclusions n'ont pas été rendues publiques.
http://www.lepoint.fr/societe/brest-suicide-d-un-policier-dans-un-climat-deletere-16-11-2013-1757755_23.php
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