L’extrême solitude citadine, post-mortem. Vendredi soir, les sapeurs-pompiers ont découvert un homme décédé à son domicile, allongé sur le dos, sur le carrelage de sa cuisine. L’état de son corps, littéralement momifié, a tout de suite laissé penser qu’il était mort depuis fort longtemps. Des programmes de télévision, trouvés dans son salon, dataient depuis plus de deux ans. Cet élément pourrait confirmer que la mort du retraité remontait effectivement à 2011.
La porte était fermée de l’intérieur. Aucune trace de désordre ou de coup n’a été relevée. L’hypothèse criminelle semble d’emblée écartée. Le locataire a pu mourir de maladie ou d’un malaise, selon les tout premiers constats des policiers de la permanence de nuit. Une autopsie devrait être ordonnée pour préciser les causes du décès. L’examen scientifique ne répondra pas à la question de savoir comment un tel abandon a été possible. Des courriers repartaient. Ses charges et impôts pouvaient être traités par prélèvements automatiques, sans garantir son existence. Aucune famille n’a été trouvée, selon le commissaire de permanence.
Un voisin a fini par donner l’alerte, dans une résidence plutôt calme et bien tenue, entre les secteurs Debourg et Jean-Jaurès du 7e arrondissement de Lyon. Intrigué de voir la voiture du vieil homme recouverte de poussière, il aurait tenté de s’informer auprès du facteur, qui aurait confirmé l’absence prolongée de cet habitant de l’avenue du Raclet. Avant de solliciter les sapeurs-pompiers en début de soirée. Ce type de décès reste rarissime. Deux cas ont été révélés dans l’agglomération lyonnaise au cours de ces dix dernières années.
http://www.leprogres.fr/faits-divers/2013/10/12/un-homme-retrouve-sans-vie-a-son-domicile-il-etait-mort-depuis-deux-ans
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