La cathédrale Saint-Antonin était pleine hier au petit matin, à l’heure des obsèques particulièrement émouvantes du caporal Christopher Donald, ce parachutiste du 1er RCP qui a trouvé la mort, rappelons-le, à la suite d’une rixe qui s’était produite le 11 octobre, au Gabon. Aussi, les camarades de Christopher Donald, ceux de la 4e compagnie, de retour d’Afrique samedi, ont-ils été particulièrement marqués par cet événement. Ils étaient tous là lundi matin, ainsi que tous les représentants des autres compagnies du régiment, derrière le chef de corps le colonel Bruno Helluy. Comme l’indiquait le père Kalka qui présidait à cette cérémonie d’obsèques, entouré du pasteur Isabelle Maurel et du diacre Christian Esquirol, se trouvait réunie là toute sa famille au sens large «sa famille de sang et sa famille de vocation» Aussi l’émotion des parachutistes était-elle bien réelle auprès de l’émotion de la famille de Christopher Donald, à l’heure «de ce dernier voyage, cette dernière opex» indiquait le Père Kalka au lendemain d’un événement lié au «hasard et à la fatalité». Une cérémonie simple et vraie, ponctuée par le chant des parachutistes «J’avais un camarade», et à laquelle ont pris part également des élus de Pamiers (Claude Deymier, Jacques Arthuys) et de basse-Ariège (Philippe Calléja), et le député Alain Fauré. À l’issue de la cérémonie religieuse, le colonel Helluy a réuni les parachutistes de la compagnie, au quartier Beaumont. Une cérémonie dans l’intimité où ont été rendus les hommages funèbres militaires. Le chef de corps a souligné «les qualités humaines» du caporal Christopher Donald, louant «son investissement permanent et son sens du service». S’il s’était tourné vers les paras en 2011, après une première carrière chez les pompiers de Paris, Christopher Donald s’était classé parmi les meilleurs durant ses classes, et son intégration chez les «marsupilamis» de la 4e compagnie avait été parfaite. Le colonel Helluy a rappelé le soutien de tous les parachutistes du régiment à son fils de 8 ans, à sa compagne, à toute sa famille et à ses proches.
Rappelons que cette bagarre tragique dans laquelle a péri le parachutiste appaméen s’était produite dans une boîte de nuit de Libreville, au Gabon, «L’insomnia». Roué de coups par un groupe d’hommes devant la discothèque, probablement à la suite d’une dispute, Christopher Donald avait été transporté dans un état très grave en France, où il est décédé en début de semaine. Cette sortie, bien compréhensible au terme de sa mission,mettait un point final aux quatre mois passés au Gabon par la 4e compagnie, une période qui avait été marquée par une belle réussite de l’unité dans le travail qui lui avait été confié.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/22/1736076-pamiers-1er-rcp-emouvantes-obseques-du-caporal-christopher-donald.html
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