vendredi 18 octobre 2013

L'hommage à Cassandre, décédée d'une méningite foudroyante

Emotion, recueillement et l’envie de se «souvenir des belles choses» : les étudiants de la fac du Pin viennent de rendre hommage à Cassandre dans les rues d’Agen.
Une semaine, deux prénoms. Le jour même ou l’on apposait une plaque à la mémoire d’Audrey, tragiquement disparue il y a 7 ans (dans un accident de la route et une plongée dans les eaux du canal, quai de Dunkerque, à deux pas de la faculté), Cassandre perdait la vie à Bordeaux et pas au milieu de la fac comme la rumeur si prompte à détourner la réalité l’expliquait depuis deux jours. Deux événements qui se bousculent sur un calendrier et résonnent étrangement dans Agen l’étudiante. Alors oui, l’émotion était palpable hier en fin de matinée. Une émotion proche de la douleur, parce que la soudaineté du décès et la violence de l’absence ! «Comment imaginer qu’elle était parmi nous deux jours avant?» s’interrogeait Yann Delbrel, le président de la fac du Pin, à 400 étudiants recueillis sur les bancs du grand amphithéâtre, pas seulement des étudiants en droit, mais également ceux d’AEs et de langue. Et puis surtout, «comment accepter qu’une jeune étudiante de 17 ans perde la vie à l’heure de débuter sa vie d’adulte?» Inacceptable, douloureux. Impossible et pourtant… Les mots avaient du sens, bien sûr. Pour apporter un maigre réconfort à la famille de la jeune fille, brillante lycéenne de Bernard-Palissy qui avait décroché son bac ES avec une mention bien, étudiante assidue. «Mais surtout, malgré ce jeune âge, Cassandre avait aussi une vie sociale bien remplie.» La musique emplissait les heures de sa vie, l’amitié, le dialogue aussi. Et cette émotion qu’il tentait de décrypter à destination des étudiants, disait aussi, «il faut se souvenir des belles choses».

Jusqu'à Palissy

Après l’hommage officiel, les étudiants avaient encore envie de dire leur amour de la vie et leur désespoir d’une fin si soudaine. Derrière une banderole et ce vers «Les sanglots longs des violons de l’automne bercent notre cœur…», ils quittèrent la fac du Pin pour marcher en silence et en recueillement dans les rues du centre-ville, jusqu’au lycée Bernard-Palissy. Une marche d’un quart d’heure pour rapprocher deux univers et au fond deux moments de la vie de Cassandre, la lycéenne devenue étudiante, morte d’une maladie aussi soudaine qu’imprévisible. À la fac du Pin le quotidien va reprendre son cours. Le poids de la tristesse en plus.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/18/1733690-l-hommage-a-cassandre.html

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