vendredi 20 septembre 2013

Assises des P.-O. : le retraité était mort en voulant défendre son épouse

Au cœur de l'été 2010, à Perpignan, André Crémer, 88 ans, devenait tristement l'emblème d'une violence stupide et gratuite. Mais surtout trop ordinaire. Et il était nombreux le 12 juillet de cette même année, famille, proches, voisins, élus, anonymes..., à se rassembler en l'église Saint-Mathieu pour rendre un dernier hommage ce retraité mort en voulant défendre son épouse victime d'une agression. A quelques pas de là, le 29 juin 2010, vers 19 heures, l'octogénaire remontait la rue du Géneral-Derroja avec son épouse quand un groupe de jeunes adultes avait tenté d'arracher le sac à main de cette dernière. André Crémer aurait alors tenté de s'opposer et aurait été bousculé par les agresseurs. Déséquilibré, il avait chuté lourdement sur la chaussée, sa tête heurtant une bouche d'égout métallique. Après plusieurs jours de coma, il succombait à l'hôpital de Perpignan
Le départ d'un homme, impliqué, médaillé, connu et apprécié.
Un décès qui aussitôt avait éveillé, au-delà de la douleur des proches, l'indignation et le ras-le-bol des habitants du quartier qui avait aussitôt fait de ce vieil homme le symbole d'un malaise criant en centre-ville. Et par ricochets, cette affaire avait également aussitôt déclenché une série d'actions fortes de la part des autorités. Visite ministérielle, opérations quotidiennes de sécurité "coup de poing" dans les quartiers de la ville, et ce pendant plus d'un mois, création de la brigade spécialisée de terrain...
Trois ans après, le dossier 'Crémer' va être rouvert à compter de ce matin par la cour des assises des P.-O. où Juan Hadj Kouider, aujourd'hui âgé de 22 ans, l'un des quatre suspects arrêtés quelques heures à peine après les faits par les services de police grâce à l'exploitation de la vidéosurveillance, répondra durant pendant trois jours de 'vol avec violences ayant entraîné la mort', en état de récidive. Le jeune homme, aîné d'une fratrie de 5 enfants, a été fait l'objet de nombreux placements durant son enfance au vu de relations familiales très conflictuelles. En outre, son casier affiche neuf condamnations prononcées entre 2007 et 2011 par le tribunal pour enfants ou le tribunal correctionnel de Perpignan dont  5 pour des vols aggravés et 3 pour des violences aggravées ou des outrages. Verdit attendu lundi. 
http://www.lindependant.fr/2013/09/19/a-assises-le-retraite-etait-mort-en-voulant-defendre-son-epouse,1791155.php

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