Bartrès. Deux victimes dans l'incendie

Un homme, déjà gravement malade, a été très sérieusement brûlé hier matin après que le feu se soit déclaré au niveau de son lit médicalisé. Il a été héliporté vers Toulouse. Son gendre, venu lui porter secours, a également été intoxiqué et blessé.
Le chemin du Trouc est une voie exiguë qui, au détour d’un dernier virage sur la gauche, dévoile un panorama singulier sur toute la vallée. Mais ce décor de rêve, bercé de soleil sur les hauteurs de Bartrès, a viré au cauchemar hier matin. Un malheur qu’aucun élément ne laissait entrevoir, pas même de prime abord, sur la maison de la famille Pourtalet. C’est pourtant là, dans la chambre, que s’est déclaré un violent incendie qu’indique un échappement noir au-dessus de la fenêtre. À l’intérieur, se trouvait Jean-Claude Pourtalet, 56 ans, gravement malade et handicapé. «Il ne pouvait se déplacer qu’en chaise roulante, témoigne sa sœur qui fut la première à arriver sur les lieux ce matin. Sa femme était partie travailler à 7h et ne devait rentrer qu’à 13h. J’ai appelé mon frère au téléphone à plusieurs reprises pour voir comment ça allait. Mais il ne répondait pas. Vers 10h, j’ai décidé de venir voir ce qu’il se passait.»
Lorsqu’elle arrive devant la maison, elle doit s’approcher pour voir la fumée qui s’échappe de la chambre. «Jean-Louis avait réussi à casser un carreau pour désenfumer quelque peu la pièce. Je voulais l’aider mais je ne pouvais pas rentrer.» Contactés, les pompiers déploient rapidement un important dispositif sur place avec un fourgon incendie, une échelle aérienne et deux ambulances, soit un total de 15 hommes, appuyés par les secouristes du SMUR et les gendarmes de Tarbes. Le dispositif, placé sous le commandement du capitaine Bonin, évite toute propagation du feu. Dans le même temps, le gendre de Jean-Louis Pourtalet, âgé de 35 ans, se retrouve intoxiqué et brûlé aux mains en tentant de lui porter secours. «Devant la configuration étriquée des lieux, il nous a fallu répartir les véhicules au mieux et accéder au domicile à pied» détaille le chef de groupe.

Brûlé aux cuisses et au dos

Lorsque l’incendie est maîtrisé, il ne reste du lit médicalisé où a pris visiblement le feu qu’un amas de ferrailles incandescentes. Le matelas a été réduit en cendres. Malgré l’intervention des secours, Jean-Louis Portalet qui travaillait à la grotte de Lourdes avant d’être frappé par la maladie, est très gravement brûlé aux jambes et surtout au niveau du dos. Dans un état critique, le quinquagénaire est évacué par les pompiers vers le stade Antoine Béguère de Lourdes où l’attend un hélicoptère pour le conduire vers le CHU de Toulouse. Son gendre a été dirigé vers l’hôpital de Lourdes.
Une équipe de techniciens de l’identification criminelle a été dépêchée sur place pour tenter de déterminer les circonstances du sinistre. Est-ce lié à un dysfonctionnement au niveau du lit médicalisé électrique ou à un accident d’origine humaine ? Une enquête a été ouverte.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/22/1675816-bartres-deux-victimes-dans-l-incendie.html