Le corps de Cédric Briant, un étudiant poitevin de 23 ans qui avait disparu à Bordeaux, aux abords de la Garonne, a finalement été retrouvé, hier vers 14 heures, au bord de la Dordogne, à Saint-André-de-Cubzac.
Un piéton qui cherchait du bois flotté a fait la macabre découverte sur la berge. Le corps était retenu dans des branchages situés à un endroit difficile d’accès. Il aurait pu s’y trouver depuis plusieurs heures. « Selon toute vraisemblance, il s’agit de Cédric Briant », a indiqué le parquet de Bordeaux, se référant notamment à la tenue vestimentaire du jeune homme.
Celui-ci avait disparu dans la nuit du 18 au 19 mai, lors d’un week-end de fête. Au fil du temps, l’hypothèse d’une nouvelle chute dans la Garonne après une soirée alcoolisée était devenue de plus en plus plausible. Grâce à un témoignage et aux caméras de surveillance, les enquêteurs ont pu retracer une partie du parcours de l’étudiant la nuit de sa disparition. Ainsi, un agent de sécurité en poste au niveau de la Maison écocitoyenne (non loin du miroir d’eau) avait fait une description précise du jeune homme. Il a décrit sa chemise à gros carreaux orange. Il a indiqué avoir discuté avec lui dimanche vers 3 heures du matin, et l’avoir invité à s’éloigner des bords de Garonne en raison de son état alcoolisé. Ce que le jeune étudiant poitevin a fait.
Le jeune homme apparaît ensuite sur des images de vidéosurveillance le long des quais, jusqu’à Cap Sciences. Là, on le voit se pencher vers l’eau. Mais la caméra tourne à 360 degrés en plus de deux minutes. Lorsqu’elle revient dans l’axe, l’étudiant a disparu.
À quelques mètres de là, une image très surexposée laisse distinguer une silhouette à l’entrée du pont Chaban-Delmas, sans qu’il soit possible d’affirmer qu’il s’agit de Cédric. Un parcours chaotique qui pourrait s’expliquer par l’alcoolisation, mais aussi par le fait qu’il ne connaissait pas Bordeaux.
Marées et courants violents
Reste que, s’il a chuté au niveau du quartier de Bacalan, le corps aura dérivé sur plusieurs dizaines de kilomètres, sortant même de la Garonne pour, à la faveur des marées, remonter dans la Dordogne au confluent du bec d’Ambès. « Aucune piste n’est écartée », précise le parquet de Bordeaux. Néanmoins, l’hypothèse de cette longue dérive, au gré des courants et des marées (très violents en ce moment), apparaissait hier plausible pour les enquêteurs. L’enquête menée par les policiers bordelais est néanmoins loin d’être terminée. Dès demain, le corps devrait être autopsié. Cet examen médico-légal devrait permettre de déterminer si Cédric avait pris de l’alcool ou des stupéfiants le soir de sa disparition. L’autopsie devrait également permettre de s’assurer que Cédric est bien mort noyé et que son décès n’est pas antérieur à son immersion.
Les premières constatations menées sur place par les experts de l’identité criminelle de la gendarmerie n’auraient en tout cas pas mis au jour des lésions externes pouvant laisser penser à une agression. Si le scénario de la noyade était confirmé, il s’agirait du septième cas constaté à Bordeaux depuis juillet 2011.
http://www.sudouest.fr/2013/06/02/le-corps-de-cedric-retrouve-1071981-7.php
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