Grand amateur de rugby, il était engagé depuis 1987 au Rugby-Club auxonnais, où il a notamment joué avec la section des anciens, les Harlequinzes et où il a également contribué à fonder, en 2008, la section féminine des Panthères, dont s’occupe aujourd’hui son épouse Karine. Ancien employé de Thomson à Auxonne, il a travaillé dans la même entreprise à Genlis, avant de devenir sondeur chez Géotec, à Quetigny, il y a quelques années.
« L’an dernier, il n’a pas hésité à rechausser les crampons pour assurer le maintien du club en 1re série. Il a longtemps joué au poste de n° 10 et avait de bonnes qualités de buteur. Au club, il était manageur sportif », indique David Grandvalet, président du Rugby-Club auxonnais.
Ce dernier, encore sous le choc de la disparition « d’un ami de 30 ans », évoque la personnalité de “Fafa” : « On savait qu’on pouvait toujours compter sur lui. Il faisait passer l’intérêt général, l’intérêt du club, avant le sien. Il était bon vivant, toujours prêt à plaisanter, mais aussi force de proposition. C’est lui qui m’a proposé de prendre la présidence du club il y a quatre ans ».
Une succession d’hommages
Samedi devait se tenir la journée de gala du Rugby-Club auxonnais. Après avoir réuni son bureau en urgence, David Grandvalet a choisi, en accord avec la famille du disparu, d’organiser à la place une manifestation recueillie en son hommage.« On va aller au vestiaire pour se mettre en tenue, comme si on allait jouer. On va tous se rendre sur le terrain où une minute de silence sera observée. Le fils de Fabrice, Alexis, tapera le ballon comme un début de match. Ensuite, nous irons à pied au cimetière pour déposer un ballon en marbre au pied de la plaque de “Fafa”. Nous reviendrons ensuite au stade pour remettre une enveloppe à sa famille », précise David Grandvalet, qui ajoute : « On essaie de trouver des idées, des symboles, pour saluer le souvenir de ce “Fafa” qui nous faisait tant rire ».
Des T-shirts portant la photo du défunt, floqué de son n° 10, seront vendus. Les bénéfices récoltés iront à sa famille. Si cette année, il n’y aura pas de match, cette date du 8 juin est appelée, selon le président du Rugby-Club auxonnais, à devenir chaque année un « Tournoi Fafa », avec un challenge du même nom.
David Grandvalet conclut : « Par cette journée, on veut dire qu’il est toujours avec nous. Des personnes de toutes les générations connaissaient “Fafa”. Il aurait sûrement voulu que ça se passe comme ça. Il était ainsi : Show must go on ».
http://www.bienpublic.com/region-dijonnaise/2013/06/06/tous-orphelins-de-fafa
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