jeudi 23 mai 2013

Franche-Comté : deux hommes tués sur la ligne 4 la nuit dernière

Jussey et Évette-Salbert. Un train lancé à 140 km/h n’a pu s’arrêter, mardi soir à 20 h 10, alors qu’un homme âgé de trente ans a traversé la voie ferrée en empruntant le passage à niveau situé sur la commune de Jussey, à quelques encablures de la gare éponyme.
On imagine la vision du conducteur du train qui sortait d’un virage et n’a pas eu le temps de réagir. D’après un témoin de la scène, l’homme qui a été tué sur le coup, n’a semble-t-il pas vu arriver le convoi de voyageurs qui venait de Paris et à destination de Belfort. Ce dernier, qui est domicilié à Jussey, était sorti de la prison de Montbéliard le 17 avril dernier.
La piste d’un accident est privilégiée par rapport à l’éventualité d’un suicide, eu égard à la posture inhabituelle de l’individu en pareille affaire. Des prélèvements sanguins, afin de dépister alcool et stupéfiants, éclaireront peut-être les causes de cette collision. Stoppé selon une procédure d’urgence, le train qui convoyait 40 voyageurs s’est arrêté 800 m après la scène. Une mesure habituelle afin de laisser le temps aux enquêteurs de la gendarmerie de Jussey, aux pompiers et aux pompes funèbres, d’effectuer leur travail tandis que les voyageurs patientaient.
À 22 h 30, alors qu’un conducteur d’astreinte était sur les lieux, le 1747 reprenait sa course pour un terminus à Vesoul. Lieu du transbordement des derniers voyageurs à destination de Belfort.
C’est au même moment, et dans l’autre sens, Belfort/Lure, que le train n°4282 connaissait lui aussi la même mésaventure. Un homme de 44 ans, cette fois-ci assis sur la voie, a été percuté à son tour à hauteur de la commune d’Évette-Salbert. Un père de famille divorcé qui réside à Belfort et dont le véhicule a été retrouvé à proximité. Si les 110 voyageurs ont dû patienter jusque 3 h du matin avant de poursuivre leur voyage, l’explication du geste du quadragénaire se heurte à un obstacle médico-légal, peut-être l’absence de documents d’identité. Élément de procédure que les enquêteurs de la brigade de Châtenois-les-Forges auront à lever. La SNCF indique que les deux conducteurs des trains, dont la formation intègre ce type de risques, peuvent à tout moment contacter une cellule psychologique dédiée à la prise en charge particulière de ce type d’accident.

http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2013/05/22/deux-hommes-tues-sur-la-ligne-4-la-nuit-derniere

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