dimanche 26 mai 2013

Arles : Khoren, deux ans après l'hommage

Khoren Grimaldi aurait eu 12 ans, ce 6 juin. Il est mort, le 30 mai 2011 à l'hôpital de Marseille, suite à un accident dans son école de Trinquetaille, quatre jours avant. Son corps avait été retrouvé, pendu à un portemanteau du couloir, et une procédure devant le tribunal correctionnel de Tarascon est en cours. Le 26 mai est la date qu'ont décidé de retenir Laure et Nicolas, ses parents, pour se souvenir de sa pétillance, honorer sa mémoire et, au-delà échanger sur un drame qui a dépassé, très largement, le seul cadre de leur famille heureuse.
Pour le premier anniversaire de sa disparition, l'an passé, Laure et Nicolas s'étaient rendus, avec leurs proches, leurs amis, leurs soutiens, devant l'école Benoît-Frank. L'idée était de rester là, 45 minutes... le même temps que celui que Khoren avait passé dans le couloir, en dehors de sa classe, avant que le drame ne se produise. "On voulait dire que 45 minutes c'était très long à gérer pour un enfant de 10 ans, tout seul, surtout qu'il venait d'être puni..."
Mais les parents, nourris du juste désir de faire vivre l'image de leur enfant, étaient conscients qu'ils ne pourraient pas, chaque année, se rendre devant l'école.
Nicolas Koukas, adjoint au maire d'Arles Hervé Schiavetti sur le quartier de Trinquetaille, a alors fait une belle proposition. Si la famille était d'accord, Khoren pourrait avoir, avec le soutien logistique de la ville, une plaque, dans le parc du Grand Gallègue où il aimait jouer.
Laure et Nicolas ont aimé l'idée qu'ils caressaient aussi, d'autant que leur fils aîné a été incinéré, qu'ils ont répandu ses cendres, pour que son âme vive librement.
Ils ont donc adhéré à l'idée de cet hommage. Ce sera demain, dimanche, jour de la fête des mères. Jour aussi du second anniversaire de son accident.
Au-delà de la souffrance d'une famille digne et qui souhaite par-dessus tout que la disparition de Khoren éclaire les esprits sur ce qui est permis d'imposer et de dire à des enfants, en tenant compte de leur état d'esprit de gosses, c'est tout un quartier, une ville, qui avait été choqué par l'événement.
Avec la plaque, la plantation d'un chêne vert, Laure et Nicolas veulent maintenant "offrir un espace de recueillement", non loin de leur domicile.Car ces parents, aujourd'hui encore, font l'objet de messages bienveillants, et que les petits copains de Khoren, comme eux, ne l'oublient pas.
Demain, dimanche, la Ville sera aux côtés des parents, de la famille, pour une cérémonie à 10 h 30, entre le gymnase du collège Morel et la piscine Tournesol, en plein parc
http://www.laprovence.com/article/edition-arles/2370602/dans-le-parc-de-trinquetaille-une-plaque-pour-khoren.html

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