samedi 27 avril 2013

Fusillade d'Istres : "marche blanche" sur les lieux du drame

Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi matin à une "marche blanche" dans le quartier de l'Aupierre à Istres (Bouches-du-Rhône), là où un jeune de 19 ans a abattu 3 personnes jeudi, a constaté un journaliste de l'AFP.
En tête du cortège se trouvaient des membres des familles des victimes, portant pour certains des portraits de leur proches disparus. Le maire d'Istres, ainsi que plusieurs élus municipaux, étaient dans le cortège avec de nombreux Istréens. Ils ont défilé sur environ 200 m, dans ce lotissement qui borde l'étang de Berre.

"Douleur, haine, incompréhension"

Les habitants, le visage grave, souvent revêtus de blanc, portaient pour certains des bouquets ou une fleur, qu'ils ont laissés en plusieurs endroits du parcours, notamment là où certaines des victimes ont été abattues.
Le cortège s'est arrêté brièvement à l'endroit même où l'une d'entre elles a trouvé la mort, pour se recueillir quelques secondes, avant d'aller jusqu'au bord de l'étang de Berre.
A l'issue de la marche, certains proches ont remercié les habitants d'être venus si nombreux.
"C'est très dur, on passe par des sentiments de douleur, de haine, d'incompréhension", s'est ému peu avant la marche Eric, le frère d'un homme tué alors qu'il bricolait dans son jardin. "La douleur va durer, il va falloir se reconstruire. Une instruction va commencer, on va se porter partie civile", a-t-il poursuivi.
"En tant qu'élu, on fait mille choses (...) et d'un coup, comme ça, un impondérable que vous ne pouvez pas maîtriser vous gâche une partie de votre vie d'élu. La vie est gâchée pour mes administrés, mais c'est ma vie gâchée aussi", a déclaré le maire d'Istres François Bernardini. "On est impuissant, d'un coup, comme ça. On se souviendra de la base d'Istres, du club de foot, et de la tuerie," a-t-il déploré, visiblement touché.
"Pour les familles, pour tout, c'est obligé qu'on soit là", a expliqué de son côté une voisine, Arias Bariza, qui connaissait le tueur présumé, qu'elle décrit comme "très seul". "Ca fait trois jours que je dors pas. Il était à côté de chez moi. Ce sont des innocents, il n'y a pas de mots, c'est terrible".

http://tempsreel.nouvelobs.com/faits-divers/

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