jeudi 28 mars 2013

Villepinte. Une femme abattue de deux coups de feu à son domicile

Raymonde Cheboun, une aide-ménagère, d'une quarantaine d'années, a été tuée hier de deux coups de fusil, à son domicile de Villepinte. Le meurtrier présumé, son ex-mari, a été interpellé et placé en garde à vue.
Deux coups de fusil qui claquent. Puis le silence. Dans le petit couloir d'entrée desservant une maison de village, Raymonde Cheboun s'effondre. Tuée sur le coup. Le drame qui s'est joué hier vers 16 heures dans une petite maison du centre de Villepinte ne devrait pas mobiliser très longtemps les limiers de la gendarmerie. Les faits sont simples. Mais peut-être aussi prévisibles. Le tireur présumé, Ahmed Jeffali, l'ex-mari de la victime, vivait, aux dires de très nombreux voisins, très mal le divorce avec la mère de ses deux enfants, âgés de 16 et 20 ans. «Ils étaient séparés depuis au moins trois ans, raconte une amie de Raymonde. Mais il revenait sans cesse. Il la harcelait».

«J'ai vu Ahmed avec son fusil»

Hier, Ahmed Jeffali s'est saisi d'un fusil et n'a laissé aucune chance à son ex-épouse âgée de 44 ans. «J'ai entendu deux coups de feu très rapprochés l'un de l'autre», relate une toute jeune femme, protégeant dans ses bras un nourrisson. «Puis j'ai vu Ahmed, dehors, avec le fusil…» L'homme aurait alors appelé lui-même les gendarmes avant de se rendre, sans opposer la moindre résistance.
Native de Villepinte, la victime travaillait pour le compte de la communauté de communes comme aide -ménagère. Quelques minutes avant le drame, elle avait même répondu à un appel téléphonique d'une de ses collègues de travail. «Je voulais savoir comment elle allait se rendre demain (aujourd'hui, ndlr) à Vinassan. Elle se réjouissait d'aller car nous devions participer à un stage», témoigne-t-elle.
Mais pour tous ceux qui la connaissaient, cette disparition tragique semblait comme inéluctable. «Il y a plusieurs scènes entre eux, relate encore une de ses amies. Elle en avait peur, il était violent. Aujourd'hui, c'est sûr, il avait décidé de l'abattre».
Dans la petite rue de la Liberté, personne ne semblait ignorer les excès de violence qui s'emparait parfois du tueur présumé, qui partageait son temps entre Toulouse, où il avait refait sa vie, et Villepinte. À maintes reprises, selon les proches de la victime, les gendarmes étaient intervenus. «Je sais qu'elle avait déposé une plainte un jour contre lui, se souvient une amie. Mais elle en avait peur, alors elle l'avait retirée». Mais à force d'insister ses proches avaient fini par la convaincre de ne rien céder. «Elle a déposé une autre plainte…» rajoute une de ses voisines sous le choc, tandis que dans la rue éclatent des cris de douleur. L'une des filles de la victime vient d'apprendre la nouvelle. Hier, le tireur présumé a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Bram où sa première audition a été consignée par les enquêteurs. Dans les prochaines heures, le parquet ouvrira une information judiciaire

http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/27/1592577-villepinte-un-femme-abattue-de-deux-coups-de-feu-a-son-domicile.html

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