jeudi 14 mars 2013

Piétons-voitures : cohabitation mortelle

L'avenue Etienne-Billières est sous le choc, après l'accident qui a coûté la vie à une piétonne, lundi matin. L'imprudence et la fatalité sont à l'origine de ce drame.
Un bouquet de roses, scotché sur un plot. C'est ici, au 38 avenue Etienne-Billières, que le corps de Leila, 29 ans, a été projeté par une voiture, lundi matin. Blessée mortellement, la jeune femme est décédée malgré l'intervention des secours.
Le quartier Saint-Cyprien était encore sous le choc, hier. «J'ai cru que c'était un choc entre deux voitures, tellement c'était fort», raconte la fleuriste, face au lieu du drame.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune femme aurait traversé l'avenue sur le passage piétons, mais alors que le feu était vert pour les voitures. L'automobiliste, qui roulait à allure normale vers la Patte d'Oie, a été masqué par un autre véhicule et a heurté la piétonne.
La configuration de l'avenue Etienne-Billières, avec ses deux voies dans chaque sens, et ses contre-allées - soit 6 voies consacrées aux voitures - peut-elle être mise en cause ?
«Oui, répond le gérant de la pizzeria Arlequin, qui a assisté au drame. ça roule vite, 200 voitures par jour grillent ce feu. Mais les piétons aussi sont indisciplinés, malheureusement.» Y a-t-il suffisamment de passages piétons ? «Non. Il n'y a que celui où a eu lieu le drame.» En effet, il faut faire 400 mètres pour trouver un passage, à Saint-Cyprien d'un côté, Patte d'Oie de l'autre. Et les piétons sont obligés de demander le passage avec les traditionnels petits boîtiers, à Saint-Cyprien et au milieu de l'avenue. «Cette avenue, c'est le «tout voiture» triomphant, réagit un autre commerçant.
Nicolas Tissot, responsable du secteur à la mairie, outre qu'il a une pensée pour les proches de la victime, répond qu'il est «difficile d'expliquer le drame par d'éventuels risques liés à l'avenue». Bernard Marquié, adjoint en charge de la réglementation de la circulation, précise que «de nouveaux passages piétons seront aménagés dans le cadre du projet de bus en site propre, à horizon 2016.» Par contre, aucun radar-feu ou radar-vitesse n'est prévu à plus courte échéance.
Maurice Barate, directeur de cabinet du préfet, conclut en rappelant que «la vigilance de tous, le respect des consignes de sécurité - notamment ne pas téléphoner au volant, respecter les feux - sont les seuls à même d'éviter ce genre de drame».

http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/13/1580825-pietons-voitures-cohabitation-mortelle.html

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