Deux mois, c’est une estimation. Mais le vieil homme était décédé depuis plusieurs semaines lorsque, il y a dix jours, les sapeurs-pompiers ont enfoncé la porte de son appartement. Le spectacle qu’ils ont découvert était difficilement soutenable. Le logement était encombré d’un fatras d’immondices, à tel point que le chat de l’octogénaire y a trouvé assez de pitance pour survivre à l’enfermement.
Pour en arriver à l’intervention de sauveteurs, il a fallu un certain temps et un concours de circonstances. Des voisins du vieillard s’étaient plaints à l’Opac de mauvaises odeurs. Des agents du bailleur social étaient venus frapper à la porte, sans succès. Difficile, à ce stade-là, d’aller plus loin et d’imaginer le pire. D’autant que les loyers étaient payés sans difficulté, certes par prélèvement automatique.
L’homme vivait seul, et n’avait plus de famille. Sauf quelques cousins éloignés, vivant ailleurs en France. C’est d’eux que viendra en fin de compte la demande d’intervention, lorsqu’ils se sont inquiétés de ne plus arriver du tout à joindre ce Modanais solitaire.
Une fois les constatations effectuées, restait à savoir que faire du corps. « J’ai pris la décision de le faire incinérer, comment agir autrement ? », explique Jean-Claude Raffin, maire de Modane, bien embêté de cette triste affaire qui ne relève pas vraiment du drame de la solitude : le mort semblait, jusque-là, s’accommoder de son style de vie, sans doute à l’origine des odeurs autant que le décès lui-même.
La mairie conserve quelques objets personnels, comme une montre, en vued‘une éventuelle remise à la famille
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