samedi 23 février 2013

Zakaria Batti condamné à 25 ans de réclusion pour la mort du petit garçon

Reconnu coupable d'avoir porté des coups mortels à un petit garçon de trois ans, en juillet 2009, à Pamiers, Zakaria Batti a été condamné hier à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Ariège.
Seul contre tous. Muré dans ses «mensonges». Pointé du doigt par l'avocat général, par les avocats des parents et des proches de ce petit garçon tué de coups violents, en juillet 2009, à Pamiers. Et son propre avocat, Me Pierre Alfort, du barreau de Toulouse, qui ne cachait pas son agacement devant le comportement de son client, et qui l'avait même supplié, imploré de dire enfin la vérité. Sans succès. Hier, vers 12 h 30, lorsque la cour d'assises a rendu son verdict, le condamnant à 25 ans de réclusion criminelle pour la mort violente d'un enfant de trois ans, Zakaria Batti s'est contenté de demander «comment on fait appel». Et de s'en prendre à la cour, estimant qu'il n'avait pas eu un procès équitable (lire ci-contre). Le jeune homme de 29 ans a présenté, une nouvelle fois, ce visage fermé qui a été le sien durant trois journées d'audience.

Des certitudes plus que des doutes

À tour de rôle, l'avocat général Olivier Caracotch et l'avocat de la défense Pierre Alfort avaient fait part de leurs «certitudes». «S'il est une certitude, c'est que l'auteur des coups mortels qui ont entraîné la mort de ce petit garçon, c'est bien Zakaria Batti, avait souligné le magistrat. C'est un enfant qui était maltraité depuis plusieurs semaines déjà, auquel Zakaria Batti avait fracturé deux côtes. L'enfant l'appelait «papa», mais il le craignait. Il ne voulait plus que sa mère parte travailler.» À son tour, l'avocat de Zakaria Batti a fait part de ses certitudes : «Zakaria, vous nous avez fatigués, agacés, épuisés, a martelé Me Pierre Alfort. Vous avez été absent de votre propre procès. Votre attitude, c'est une forme de suicide judiciaire. Vous vous êtes emmuré vivant dans vos certitudes».

Impossible à assumer

Pour l'avocat, cette attitude n'a qu'une explication possible : «Ce qu'il a fait, Zakaria Batti ne peut pas l'assumer, c'est beaucoup trop dur. A ses propres yeux, aux yeux de sa famille, il ne peut pas l'assumer». Et de poursuivre : «Cet enfant, Zakaria Batti l'aimait, on ne peut pas le contester». Il concluait par cette invitation aux jurés : «Faîtes en sorte d'être justes». Cet appel à la modération n'a pas été entendu, force est de le constater. A l'énoncé du verdic, Zakaria Batti est resté de marbre. Les proches de la petite victime, eux, ont laissé s'échapper leur émotion.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/22/1567311-zakaria-batti-condamne-a-25-ans-de-reclusion-pour-la-mort-du-petit-garcon.html

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