lundi 18 février 2013

Vaucluse : un ancien commissaire tue sa mère et se suicide

L'hypothèse du drame familial ne fait guère de doute. La piste d'un homicide volontaire suivi d'un suicide retient toute l'attention des enquêteurs après la découverte de deux corps sans vie, hier matin, à Saint-Didier.
Gisèle Saint-Gaudin, 92 ans, et son fils, Jean Delpont, 70 ans, ont tous les deux été retrouvés morts dans un pavillon du lotissement la Gavaniole, chemin de Nice, à deux pas du centre du village. Un peu avant 9 heures, c'est la directrice de la maison de retraite voisine, l'Atrium, qui a donné l'alerte. N'ayant plus de nouvelles de sa pensionnaire depuis la veille, la responsable de la résidence, très inquiète, s'est rendue hier matin au domicile de son fils.

C'est en regardant à travers une vitre de la maison qu'elle a compris qu'un événement tragique venait de se produire. Le corps de la vieille dame gisait sur un fauteuil. Aussitôt, l'alerte a été donnée. Les gendarmes de la compagnie et de la brigade des recherches de Carpentras se sont rendus sur place et ont découvert le fils de la victime, pendu, dans une autre pièce.

D'après les premiers éléments de l'enquête, la mort pourrait remonter à jeudi en soirée. Jean Delpont, comme il en avait l'habitude, serait allé chercher sa mère à la maison de retraite prétextant qu'elle devait remplir des papiers. Il l'aurait ensuite conduite à son domicile, puis l'aurait étranglée avant de mettre fin à ses jours.
Chez le retraité, les gendarmes ont retrouvé une lettre dans laquelle le septuagénaire aurait expliqué les raisons de ses funestes desseins. Malgré tous ces indices, le parquet de Carpentras a ordonné une autopsie des deux corps qui devrait être réalisée aujourd'hui à Nîmes afin de confirmer la théorie suivie par les gendarmes.
Le domicile de M. Delpont a été passé au peigne fin par les techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie du Vaucluse. Toute la matinée de ce vendredi, les va-et-vient des spécialistes ont intrigué les voisins. "Ils m'ont demandé s'ils pouvaient se brancher sur mon courant, mais ils ne m'ont rien dit", expliquait l'un d'eux.
Ancien commissaire de police
Dans une autre maison du quartier, Paul Moulet, 90 ans, ne cachait pas sa stupéfaction. "Un homme comme lui... Grand, sportif... Ce n'est pas possible... ", confiait-il, à propos de Jean Delpont. "On l'a encore croisé, hier - jeudi, Ndlr - dans l'après-midi. Il arrivait en voiture avec sa maman", ajoutait son auxiliaire de vie. Ancien commissaire principal aux renseignements généraux en Vaucluse, d'abord à Avignon, puis à Carpentras, le septuagénaire était à la retraite depuis plus de dix ans et résidait à Saint-Didier depuis toujours. Investi dans la vie associative, il donnait des cours de yoga et était responsable de l'association Conscience et croissance au coeur du corps.
Veuf depuis plusieurs années, Jean Delpont était papa d'un grand garçon, Franck, employé à la Ville de Carpentras.

http://www.laprovence.com/article/actualites/vaucluse-un-ancien-commissaire-tue-sa-mere-et-se-suicide

Aucun commentaire: