mercredi 27 février 2013

Collision avec un train à Bussac-Forêt (17) : le véhicule a été traîné sur plus de 300 mètres

Entre la Gironde et la Charente-Maritime, la voie ferrée Bordeaux-Nantes traverse Bussac-Forêt, commune foisonnante d’arbres, sur une longue ligne droite. Hier matin, vers 8 heures, le train Corail Intercité en provenance de Nantes a heurté une Citroën Berlingo de couleur blanche sur un passage à niveau protégé de la route D 256.
La maire de Bussac-Forêt, Lise Mattiazzo, venue sur les lieux de l’accident ne se rappelle que d’un seul accident de ce type, il y a vingt ans, entre un camion et un train de marchandise. Le sous-préfet de Jonzac, Jean-Philippe Aurignac était également présent. Les vérifications ont confirmé que les deux barrières de sécurité fonctionnaient normalement sur ce passage à niveau.
Le conducteur était à l’arrêt, témoigne le cheminot qui assure qu’il roulait à la vitesse réglementaire de 110 km/h. Malgré les avertissements, la voiture n’a pas démarré. L’occupant du véhicule, Éric Duniau, un homme de 45 ans, travaille aux pompes funèbres à Saint-Christoly-de-Blaye. Il est fils d’agriculteur et marié récemment à une femme avec trois enfants. Il venait de la petite commune voisine de Saint-Mariens (33). Il a été transporté dans un état grave au CHU de Bordeaux. Réanimé sur place, son pronostic vital était toutefois engagé.
L’accident a perturbé le trafic de deux trains, des « La Rochelle/Bordeaux » à 6 h et à 8 h 13. Le premier train est celui du choc. Ses 71 passagers et le personnel ont été transportés une heure après l’accident. Le second train s’est arrêté à Saintes et ses passagers ont terminé le voyage jusqu’à Bordeaux en bus.
Dix gendarmes sur place ont pris les mesures et les photos. L’enquête sera close après les résultats du prélèvement sanguin et l’audition des proches et des amis.
D’après les premiers éléments, une traînée noire sur la voie aurait pu indiquer que le conducteur ait tenté de slalomer entre les barrières avant de se retrouver pris au piège. Pour les enquêteurs, cette trace de pneu matérialise l’endroit de l’impact avec la voiture qui a ensuite été projetée sur plus de 310 mètres. « Il est plus probable qu’il ait été happé par le train, mais toutes les pistes sont ouvertes, de la faute de conduite au geste suicidaire », conclut l’enquêteur.

http://www.sudouest.fr/2013/02/27/grievement-blesse-au-passage-a-niveau-978939-1277.php

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