samedi 2 février 2013

Castelsarrasin. Éjecté, un sous-officier du 31e RG se tue au volant

Les débris d'un véhicule, des chaussures et un siège enfant, une raquette de tennis, éparpillés sur plus de 100 mètres dans un champ de kiwis longeant la RD 813... Au bout, une Renault Laguna encastrée dans un poteau téléphonique, et à une dizaine de mètres, le corps d'un homme éjecté de sa voiture, gisant sans vie dans un fossé. C'est le tragique spectacle qu'a découvert, aujourd'hui peu avant 8 heures, à l'entrée du hameau de Saint-Martin-Belcassé, une automobiliste qui passait par là et qui a donné l'alerte. «On n'a rien entendu, on a découvert en même temps que cette dame ce drame effroyable», témoignait, en peignoir, la propriétaire du manoir où la voiture s'est immobilisée. Effroyable, le mot n'était pas vain pour décrire la scène de cet accident de la route qui n'aurait eu aucun témoin.

Il arrache sept rangées de kiwis avant de s'immobiliser

L'automobiliste, un habitant de Saint-Porquier qui rentrait vraisemblablement à son domicile, a perdu le contrôle de son véhicule à l'entrée du hameau. Après avoir heurté le dernier platane situé avant un champ de 2 hectares de kiwis, sa Laguna serait partie en vrille, effectuant plusieurs tonneaux. Le véhicule a ainsi arraché sept rangées de kiwis avant d'être stoppé net contre un poteau téléphonique et de tomber dans un fossé. Quant au conducteur, il était éjecté de l'habitacle de son auto. C'est dans un fossé, à une dizaine de mètres de l'amas de tôle de sa Renault, que les pompiers castelsarrasinois, auxquels s'était joint le médecin commandant Philippe Miralès, n'ont pu que constater le décès de Noël Binet. Un sous-officier du 31e régiment du génie, âgé de 32 ans.

Où sont les enfants?

La découverte, au même moment, de chaussons et d'un rehausseur enfant, jetait un nouveau froid dans les rangs des secouristes et des policiers. Sur place, Jacques Palu, l'un des enquêteurs de la brigade de sûreté urbaine (BSU), et ses collègues du commissariat passaient au peigne fin les lieux du sinistre, à la recherche d'un enfant ayant pu être aussi éjecté du véhicule. Une demi-heure plus tard, un appel sur l'un des talkies-walkies des policiers sonnait la fin des investigations et de l'inquiétude, les trois enfants du militaire défunt étant bien sains et saufs au domicile familial.
Il reste désormais aux hommes du commandant Éric Mareschal à déterminer les circonstances de ce nouvel accident mortel (lire ci-dessous). En effet, à cette heure, il est bien difficile de déterminer l'heure précise de l'incident et son origine. Le militaire roulait-il trop vite sur cette zone limitée à 70 kilomètres-heure? a-t-il été victime d'un malaise ayant conduit à cette perte de contrôle? A-t-il mis un coup de volant sur une chaussée humide pour éviter un animal qui traversait? Autant de questions qui demeuraient, hier, en suspens et que l'enquête ouverte par la police devra éclairer dans les jours à venir.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/02/1550765-castelsarrasin-ejecte-un-sous-officier-du-31e-rg-se-tue-au-volant.html

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