Un homme de 36 ans a été retrouvé mort à son domicile, dans un hameau de Sévérac, en Loire-Atlantique. Son père et sa mère ont été tués dans leur logement voisin.
C'est un ami d'Erwan Lachiver qui prévient les gendarmes samedi après-midi, car il est sans nouvelle de son copain depuis une quinzaine de jours, ce qui n'est pas habituel. L'homme est injoignable et ne répond pas chez lui.
Les gendarmes entament une procédure pour disparition inquiétante et se rendent au domicile de ce célibataire de 36 ans, qui vit dans le village de Coispéan, commune de Sévérac (Loire-Atlantique), à quelques centaines de mètres du Morbihan et à une quinzaine de kilomètres de Redon.
Découverte effroyable
La brigade découvre d'abord un impact de balle dans une vitre, puis très vite le corps de l'homme recherché à son domicile, une maison rénovée à ossature bois, l'une des dernières maisons de ce gros hameau, à la lisière des bois. Une arme à feu est retrouvée à proximité.
En cherchant à comprendre ce qui s'est passé, les gendarmes font une autre découverte effroyable dans un chalet en bois voisin : les corps sans vie d'Hervé Lachiver, 62 ans, et de son épouse Monique, 64 ans, les parents d'Erwan.
Ils constatent que plusieurs coups de feu ont été tirés, mais ne relèvent pas de désordre particulier. Les décès remontent à plusieurs jours, peut-être une semaine. Les deux chiens de race rottweiller ont également été tués.
Aussitôt les investigations s'engagent avec la brigade de recherche de Saint-Nazaire, sous la conduite du parquet de Saint-Nazaire. Les trois corps seront autopsiés ce lundi à l'institut médico-légal de Nantes. Les enquêteurs pourront alors vérifier l'hypothèse qu'ils privilégient : l'homme s'est d'abord rendu dans le logement de ses parents et leur a tiré dessus, avant de revenir dans sa propre maison et de mettre fin à ses jours.
Amateur d'armes
Si cette hypothèse est confirmée, et après recoupements, l'action de la justice s'éteindra d'elle-même.
La famille était installée dans cet endroit tranquille depuis une petite dizaine d'années. Elle arrivait de la région de Lannion dans les Côtes-d'Armor.
« Ils ont participé plusieurs fois à la fête annuelle du village, mais pas aux dernières éditions », se souvient un de leurs voisins. La plus proche voisine, également conseillère municipale de Sévérac, témoigne aussi de leur discrétion : « Nous avions de très bonnes relations avec eux, mais en réalité peu de contacts. »
Les trois victimes risquent d'emporter avec elles le mobile de ce qui ressemble à un coup de folie qui a conduit au drame. Les parents étaient en retraite. Le fils avait interrompu son travail de désosseur dans un abattoir de la région de Quimperlé après un accident au doigt.
Il avait entamé une reconversion professionnelle, elle aussi suspendue depuis le mois de décembre. Sur son profil Facebook, il déclare être amateur de tir sportif et montre plusieurs photos d'armes. Il en détenait chez lui.
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