dimanche 27 janvier 2013

Ambialet. Ils ont marché pour dire adieu à Victor, mort à 15 ans

Il faisait gris, puis soleil, au-dessus d'Ambialet, au moment où le cercueil blanc franchissait la porte du prieuré. Un ciel contrasté, à l'image de l'état d'esprit changeant des gens, alternant entre tristesse absolue, au moment de célébrer les obsèques d'un jeune si tôt disparu à 15 ans, trop tôt disparu, et le sourire qui revenait sur les visages, comme malgré eux, à l'évocation du souvenir de Victor Saysset. «C'était un brave garçon. Il souriait tout le temps, dit José Sanz, entraîneur du Saint-Juéry olympique, où ce passionné de foot était goal. C'est triste.» «Je ne l'ai jamais vu triste. Victor essayait tout le temps de mettre de l'ambiance, pour que les autres soient bien», témoigne un de ses camarades de classe en seconde 4 au lycée Lapérouse d'Albi. Cette heureuse nature explique la popularité du jeune homme. Footballeurs ou lycéens, des centaines d'adolescents, larmes aux yeux et rose blanche à la main, ont participé à la marche blanche, qui de la place d'Ambialet au prieuré, a précédé hier après-midi les obsèques. Il n'y avait pas que des jeunes, à marcher.

«Cette marche blanche, il la fallait»

«Cette marche blanche, il fallait la faire», félicite André Spada, de Villefranche-d'Albigeois, bon pied à 80 ans, s'attristant «qu'on puisse être emporté par un malaise fatal à n'importe quel âge. C'est encore plus terrible à 15 ans.» «Cette affluence montre combien Victor était aimé et aussi combien est coté l'hôtel du Pont d'Ambialet tenu par Jean-Pierre et Nadège Saysset, les parents de Victor», confirme l'Albigeois Claude Sicard, président départemental des Logis du Tarn et depuis trois jours président régional, venu présenter les condoléances de la corporation à la famille. «Voir s'en aller un enfant si jeune, ce n'est pas possible. C'est une catastrophe», dit Danielle Mbida, de Saint-Juéry, qui fait depuis cinq ans les saisons à l'hôtel du Pont. «Dans le milieu de la restauration, c'est particulier. On est comme une grande famille. M. et Mme Saysset sont plus que des patrons. Ce sont des gens ouverts, à l'écoute. Depuis deux saisons, Victor donnait la main. Le soir, il aidait son papa à la plonge», poursuit l'employée : «J'espère juste que, lorsque Victor s'est éteint dans son sommeil, il y a huit jours exactement, endormi pour toujours, il ne s'est rendu compte de rien.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/26/1545118-ambialet-ils-ont-marche-pour-dire-adieu-a-victor.html

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