À Woincourt (Somme), un homme âgé de 59 ans a été retrouvé sans vie, son
visage et un bras dévorés. Il était mort naturellement 5 ou 6 jours avant.
Drame de la misère au 89, rue Jean-Jaurès à Woincourt, près de Friville-Escarbotin (Somme). Le 6 décembre, une des rares amies de Jacques, 59 ans, veut lui rendre visite. L'homme ne répond pas, même si ses deux chiens sont bien là.
Depuis plusieurs jours, les voisins ont remarqué que les deux bêtes «hurlaient à la mort». Les pompiers sont appelés sur les lieux. À leur tour, ils alertent les gendarmes pour procéder à l'ouverture de la porte d'entrée de cette maison, qui ressemble davantage à un taudis.
Mais les secours ne peuvent entrer immédiatement. Les deux chiens, un grand «type berger allemand» et un petit «genre bichon ou terrier», selon les voisins, se montrent très agressifs. Un maître-chien, arrivé sur place, parvient finalement à maîtriser les animaux.
Jacques était un marginal
Les secours découvriront le corps sans vie de Jacques. Son visage et son avant-bras gauche ont été dévorés par ses animaux. Le médecin indiquera que la mort est naturelle.
Elle a pu remonter au week-end précédent, soit 5 à 6 jours plus tôt. Affamés, les chiens ont cherché à survivre.
Jacques était un marginal. «Il avait reçu des propositions de relogement, mais il voulait rester là. Il ne voulait plus voir d'assistante sociale, ni même son médecin», raconte un voisin.
Dans le quartier, le taudis était devenu indésirable. «On avait lancé une pétition, à cause des rats», raconte un riverain. Un autre s'était plaint des chiens, bruyants nuit et jour. L'un d'eux, trop agressif, a été euthanasié.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Mort-il-se-fait-devorer-par-ses-chiens
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