jeudi 22 novembre 2012

Lescure-d'Albigeois. Il meurt au volant contre une maison

Une athmosphère de désolation régnait hier après-midi à Lescure-d'Albigeois. Peu après 13 heures, alors qu'il rentrait pour déjeuner, un Lescurien est mort au volant. Le drame s'est noué chemin de la Barricade, à 50 mètres du domicile de la victime. Pris de malaise, le conducteur a quitté la route. Son petit camion de location a dévié à gauche, a roulé et a écrasé la végétation d'un jardin, avant d'aller buter à faible vitesse contre le mur de la maison de la voisine, en face de la sienne. Plusieurs riverains ont appelé les sapeurs-pompiers de Saint-Juéry, assistés par leurs collègues d'Albi venus en renfort, ainsi que le médecin-commandant Sylvain Fajon et les médecins du Samu d'Albi. «Les secouristes ont fait le maximum pour le ranimer, en vain. Le pauvre homme a fini sa vie dans mon jardin», se désole la propriétaire de la villa. «Ils ont essayé de le ranimer pendant plus d'une heure», note un autre habitant de la rue, remarquant «l'absence de trace de freinage». Pensant à la famille du disparu, il n'a qu'un mot: «C'est la catastrophe.»

On l'appelait le Pourpre

Henri Gayrard était âgé de 55 ans. Dans ce quartier résidentiel où cet ouvrier maçon avait beaucoup d'amis, «on le surnommait le Pourpre, parce qu'il avait le visage buriné, à force d'être toujours sur les chantiers, par tous les temps», dit un voisin, à qui cette évocation arrache un sourire triste. La voisine immédiate abonde: «Henri était très travailleur, c'était quelqu'un de rude à la tâche.» «Il était adorable et très gentil», s'apitoie le représentant de Hertz équipement, le loueur propriétaire du véhicule, qui l'avait comme client. «Dans le quartier, tout le monde l'appréciait», témoigne Valérie Avezou, directrice des services de la mairie, qui s'est rendue sur place avec Suzette Lacombe, adjointe au maire, missionnées par Claude Julien, le maire de Lescure, depuis Paris où il participe au Congrès des maires: «C'est toujours malheureux, après le décès accidentel d'un jeune à scooter. Il faut que la série s'arrête. Nous adressons les condoléances de la municipalité à la famille, après ce décès subit. C'est dommage. Henri Gayrard faisait partie de ces gens qui ne font pas de bruit mais sont bien intégrés dans la cité.» «Nous, on ne le surnommait pas le Pourpre, mais Henri IV, car c'était l'ancien, dans notre petite entreprise de 12 salariés. C'était celui qui avait le plus d'expérience, parmi les autres, tous trentenaires», dit Sylvain Puech, son patron, gérant de CAP TP à Alban, encore «sous le choc. Henri Gayrard était serviable avec tous ses collègues. Il était blagueur avec toujours le sourire aux lèvres.»
Ancien associé de la société qui s'appelait autrefois Cals et Puech, Jean-André Cals avait embauché Henri Gayrard en 2009 : «Il était à quelques années de la retraite. Comme routier, comme employé, comme ami, c'est une grande perte pour tout le monde.»

http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/21/1494321-lescure-d-albigeois-il-meurt-au-volant-contre-une-maison.html

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