On l'appelait le Pourpre
Henri Gayrard était âgé de 55 ans. Dans ce quartier résidentiel où cet ouvrier maçon avait beaucoup d'amis, «on le surnommait le Pourpre, parce qu'il avait le visage buriné, à force d'être toujours sur les chantiers, par tous les temps», dit un voisin, à qui cette évocation arrache un sourire triste. La voisine immédiate abonde: «Henri était très travailleur, c'était quelqu'un de rude à la tâche.» «Il était adorable et très gentil», s'apitoie le représentant de Hertz équipement, le loueur propriétaire du véhicule, qui l'avait comme client. «Dans le quartier, tout le monde l'appréciait», témoigne Valérie Avezou, directrice des services de la mairie, qui s'est rendue sur place avec Suzette Lacombe, adjointe au maire, missionnées par Claude Julien, le maire de Lescure, depuis Paris où il participe au Congrès des maires: «C'est toujours malheureux, après le décès accidentel d'un jeune à scooter. Il faut que la série s'arrête. Nous adressons les condoléances de la municipalité à la famille, après ce décès subit. C'est dommage. Henri Gayrard faisait partie de ces gens qui ne font pas de bruit mais sont bien intégrés dans la cité.» «Nous, on ne le surnommait pas le Pourpre, mais Henri IV, car c'était l'ancien, dans notre petite entreprise de 12 salariés. C'était celui qui avait le plus d'expérience, parmi les autres, tous trentenaires», dit Sylvain Puech, son patron, gérant de CAP TP à Alban, encore «sous le choc. Henri Gayrard était serviable avec tous ses collègues. Il était blagueur avec toujours le sourire aux lèvres.»Ancien associé de la société qui s'appelait autrefois Cals et Puech, Jean-André Cals avait embauché Henri Gayrard en 2009 : «Il était à quelques années de la retraite. Comme routier, comme employé, comme ami, c'est une grande perte pour tout le monde.»
http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/21/1494321-lescure-d-albigeois-il-meurt-au-volant-contre-une-maison.html
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