Le corps dans le cirque des Crabioules est bien celui de Gatien Loison

Un peu plus de trois semaines après la découverte d'un squelette dans le cirque des Crabioules, à 2 800 mètres d'altitude, les analyses ADN ont enfin parlé. «Le laboratoire de police scientifique de Toulouse a confirmé, par le biais d'une analyse ADN de comparaison, que les ossements sont bien ceux de Gatien Loison, annonce le lieutenant Jean-Marc Bougy, patron du PGHM de Luchon. Le médecin légiste estime que la cause du décès est traumatique. Nous pensons que Gatien a dû glisser sur des dalles de roches très lisses, sur lesquelles l'eau s'écoule.»

Cirque des Crabioules

Le jeune homme était porté disparu depuis le 2 octobre 2009. Il avait quitté son domicile de Billière avec la volonté de faire une course en montagne, avant de partir en vacances avec son frère. D'importantes recherches avaient alors été menées par les secouristes de la CRS 29, les militaires du PGHM, la Guardia civil côté espagnol, mais aussi la famille, les amis. «Gatien a été retrouvé dans un secteur du cirque des Crabioules où il n'y a aucune voie d'escalade, aucune course d'arrêtes, reprend Jean-Marc Bougy. Le témoin qui nous a signalé le corps s'est retrouvé dans ce secteur car lui-même s'était trompé de chemin. Cela nous laisse supposer que Gatien a voulu créer son propre itinéraire».
«En 2009, nous avions mené les recherches en partant des voies normales, ajoute Patrick Lecomte, gendarme au PGHM. Nous nous sommes appuyés sur les déclarations d'un témoin avec qui Gatien avait bivouaqué le premier soir, au Lac d'Oô. Puis nous avions cherché dans la vallée Oô, Espingo, Portillon, vers le Maupas et les Posets. Puis au fur et à mesure des jours, nous avons élargi, mais le secteur est si vaste…»
Des secouristes aujourd'hui soulagés de voir s'achever une attente qui aura duré trois ans. «Dans l'intervalle, nous n'avons jamais cessé de chercher Gatien. C'est un engagement que nous avons envers les familles, confie Jean-Marc Bougy. Il y a quelque temps, nous étions en course et nous avons modifié notre itinéraire car nous avions aperçu quelque chose…» «C'est un soulagement car nous pensons tous à la famille, conclut à son tour Patrick Lecomte. Chacun va pouvoir faire son deuil.»

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