Le drame s'était produit la nuit de noël en 2008. Le petit Ilyès avait été
conduit dans la matinée du 24 décembre par ses parents au service pédiatrique de
Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, pour une simple angine. Il était décédé d'un
arrêt cardiaque dans la soirée. Près de quatre ans après les faits le parquet a
requis le renvoi en procès de l'infirmière qui avait administré par erreur une
perfusion de chlorure de magnésium au lieu d'un sérum glucosé, un cadre
supérieur de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul (XIVe) ainsi qu'un pharmacien chef
de service, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de
RTL. Le renvoi en procès de l'AP-HP en tant que personne
morale est également requis tandis qu'un non-lieu est requis pour deux cadres
mis en examen, a-t-on ajouté. Il revient désormais au juge d'instruction chargé
de l'enquête de renvoyer ou non en procès les personnes mises en examen.
A l'origine de l'affaire, une ressemblance entre des flacons de
B46, un sérum glucosé, et des flacons de chlorure de magnésium, un produit qui
peut être toxique. Une commande de B46 avait été passée par l'hôpital
Saint-Vincent-de-Paul à l'Hôpital Cochin dont il dépend. Des flacons contenant
du chlorure de magnésium avaient été entreposés à la suite d'une succession
d'erreurs d'acheminement et de contrôle dans la réserve de deux services de
Saint-Vincent-de-Paul. Le contenu d'un de ces flacons de chlorure de magnésium
avait ainsi été administré par erreur à Ilyès, ce qui avait provoqué un arrêt
cardiaque.
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