Drame des Albarèdes à Montauban : le présumé meurtrier déféré au parquet et écroué

Au terme approximativement de plus de quarante-deux heures de garde à vue, le jeune Paul L. a été amené hier à 17 h 30 au palais de justice. Ce grand jeune homme de 21 ans vêtu d'un jean et d'un pull à capuche est rentré dans le palais de justice par le hall d'accueil escorté par des policiers en civils et les membres de la BSU du commissariat de police de Montauban en charge de l'enquête. Il devait être présenté dans un premier temps à Marie-Françoise d'Esparbès-Serny la procureur de la République qui lui signifiait les réquisitions, l'ouverture d'une information avant d'être présenté devant la juge d'instruction.

Mis en examen pour assassinat ?

C'est dans le bureau de cette dernière que ce jeune homme devait entendre ce qui était retenu contre lui. Il devait normalement être mis en examen pour assassinat et ensuite au terme de son passage devant le juge des libertés et de la détention (JLD) se voir signifier son placement en détention à la maison d'arrêt de Beausoleil qui devenait effective hier dans la soirée. Depuis l'annonce de ce drame de la rupture (notre édition d'hier page 21) les deux familles tentent de surmonter le choc effroyable. La tristesse est immense pour toute la famille de Lætitia qui a confié la défense des intérêts civils et de la mémoire de leur fille à Me Jean-Louis Pujol. L'auteur présumé et sa famille dès mercredi ont demandé à être assistés dans cette terrible épreuve par Me Jean-Lou Lévi qui hier soir confiait : «Je suis absolument désolé de constater que deux familles ont été détruites de cette façon». Il est vrai que tout ne fait que commencer. D'un côté hier en début d'après-midi on a procédé à l'autopsie de la jeune fille à l'institut médico-légal de Rangueil, en attendant de rendre le corps à la famille pour le temps du deuil. En ce qui concerne l'auteur des coups mortels portés sur son ex dans le cadre lugubre (surtout de nuit) de l'usine électrique des Albarèdes, l'enquête ne fait que commencer et elle sera longue car les policiers devront entendre nombre de personnes. Pour voir si la thèse de l'assassinat est bien celle qui coïncide le mieux avec le déroulé de l'acte, envisager peut-être l'hypothèse ou non de la préméditation et remonter plus avant dans le temps afin de mieux appréhender tout ce qui a précédé les minutes tragiques de ce mardi d'octobre. Qui ont transformé une jeune histoire d'amour en dramatique fait divers parce que l'un ne pouvait souffrir la séparation d'avec l'autre.

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