lundi 22 octobre 2012

Castres. Drame de l'Olivier: le meurtrier sous les verrous

C'est sans grande surprise hier après-midi que Guillaume Raucoules, cuisinier et fils du patron du restaurant de l'Olivier avenue de la gare à Castres, a été mis en exament pour «homicile et tentative d'homicide» par un juge du pôle d'instruction toulousain. Le juge des libertés a ensuite décidé de son placement en détention provisoire à la prison de Seysses. C'est finalement la suite judiciaire logique d'un terrible enchaînement qui a beaucoup ému la population castraise et même au delà depuis jeudi.
Ce matin là en effet, vers 10h45, pris d'une bouffée de violence froide, Guillaume Raucoules a poignardé trois jeunes filles qui travaillaient avec lui dans le restau de son père. L'une d'elles, Sofya Muhamed, apprentie serveuse de 22 ans, touchée à la carotide, est morte. Les deux autres employées, Laetitia Cabrol, 18 ans, apprentie en cuisine et Katia Etancelin, chef de rang âgée de 23 ans sont blessées et toujours hospitalisées.
Le restaurant de l'Olivier a souvent donné leur chance aux jeunes gens désirant étudier puis travailler dans la restauration. C'est ainsi que le patron Patrick Raucoules avait signé tout récemment un contrat d'apprentissage à la jeune Sofya, tuée d'un coup de couteau. Elle travaillait dans l'établissement depuis quelques mois mais ce n'est qu'en septembre qu'elle est devenue apprentie, préparant un CAP de serveuse en salle auprès du CFA de la chambre des métiers du Tarn à Cunac. Un établissement où la Castraise d'origine etiopienne n'a pas eu vraiment le temps de se faire des amis puisqu'elle n'y passait qu'une semaine sur trois.
Laetitia Cabrol, domiciliée à Aussillon et âgée de 18 ans, était elle aussi en cours de formation à l'Olivier. Très grièvement touchée au thorax, elle avait passé son CAP de cuisine au lycée hôtelier de Mazamet l'an dernier et préparait donc maintenant par apprentissage un brevet professionnel avec une autre école: «Elle envisageait même une mention complémentaire, indique le proviseur du lycée mazamétain. C'est une fille très réservée mais sérieuse et motivée.» La troisième victime, Katia Etancelin, est la moins touchée bien que la première a avoir été frappée. «Elle va mieux» confiait dès vendredi un membre de son entourage. Cette jeune femme travaillait depuis trois ans à l'Olivier mais a aussi été serveuse dans d'autres établissements réputés de la région. Deux rescapées d'un carnage incompréhensible qui va maintenant faire l'objet d'une information judiciaire.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/21/1470585-castres-drame-de-l-olivier-le-meurtrier-sous-les-verrous.html

Aucun commentaire: