La cycliste n'est pas morte accidentellement

Le corps de Brigitte Batteux, 48 ans, a été retrouvé dimanche en contrebas de la route à Ully-Saint-Georges (Oise). Une enquête criminelle est ouverte.

Ce sont ses derniers mètres à vélo. Brigitte Batteux, 48 ans, avait à peine entamé la grande descente sinueuse entre La Chapelle-Saint-Pierre et Ully- Saint-Georges, à une vingtaine de kilomètres au sud est de Beauvais (Oise). Son corps a été retrouvé dans le contrebas boisé de la D86, juste après le premier virage à droite, en tête d'épingle.

L'hypothèse de la sortie de route accidentelle a d'abord été privilégiée. Mais l'autopsie pratiquée mercredi par deux médecins légistes a fait basculer l'enquête. La piste criminelle est désormais étudiée. Le procureur de la République de Senlis, Chantal Berger, a ouvert hier une information judiciaire contre X pour homicide volontaire: «Les investigations montrent qu'il y a eu l'intervention d'un tiers, sans que l'on sache s'il s'agit d'un acte volontaire ou non.»

Elle portait son casque

Brigitte Batteux est décédée d'une blessure sur le crâne. Un hématome sous-dural a conduit à sa mort quasi instantanée. Cette femme portait pourtant bien son casque. Il a été retrouvé à plusieurs mètres de son corps, cassé en deux. Or la victime «n'a pas pu enlever ce casque », selon Chantal Berger, et il aurait été plus près du corps s'il s'était détaché accidentellement.

Brigitte Batteux était sportive. Elle courrait et faisait du VTT très régulièrement. Native de région parisienne, où elle a tenu un restaurant jusqu'en juillet, elle habitait Bonvillers, un hameau de Cauvigny, située à quelques kilomètres du lieu du drame, en colocation avec son ex-compagnon.

Samedi dernier, elle est partie sur son vélo à 8h45. Ne la voyant pas revenir vers 21 heures, son ancien concubin, Philippe Capelle, a prévenu les gendarmes. Malgré le renfort d'un hélicoptère, les recherches sont restées vaines. Dimanche, vers midi, trois chasseurs ont découvert le corps. «Je n'ai jamais cru à l'accident. Je fais souvent du vélo avec elle, elle était très prudente. J'ai tout de suite su qu'il y avait une chose anormale», explique Philippe Capelle.

L'enquête est menée par les gendarmes de la section de recherches d'Amiens et de la brigade de recherches de Chantilly.

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