dimanche 16 septembre 2012

La bagarre vire au drame

Un habitant de Fère-Champenoise est mort suite à une altercation ayant éclaté à Sézanne. Hier, deux jeunes de Sézanne et Vindey ont été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L'un d'eux a été écroué.
LES circonstances de l'altercation qui a éclaté vendredi 7 septembre en soirée, place Blériot à Sézanne, demeurent encore floues. Trois jeunes, au moins, auraient été impliqués dans cette rixe qui a eu lieu sur un parking entouré d'immeubles, un endroit qui se situe à l'écart du centre-ville de la cité des mails.

Chute mortelle

Bagarre, altercation ou bousculade : que s'est-il passé entre les jeunes ? Les enquêteurs de la gendarmerie de Sézanne et de la brigade de recherches d'Epernay s'efforcent de reconstituer le scénario exact de cette soirée. Ce qui est certain, c'est que l'un des jeunes présents ce soir-là place Blériot a chuté. Sa tête a heurté le sol. Pris en charge à l'hôpital de Sézanne, il décède le samedi des suites d'un traumatisme crânien. Cet habitant de Fère-Champenoise était âgé d'une trentaine d'années.
Mercredi, un Sézannais et un habitant de Vindey sont interpellés par les gendarmes. Âgés de 20 ans, ils se trouvaient place Blériot ce vendredi 7 septembre et seraient impliqués dans cette altercation. Le rôle exact joué par ces deux jeunes durant la soirée n'est pas encore bien défini. Et le lien entre d'éventuelles violences et le décès du Ferton n'est pas encore établi.
Les deux jeunes hommes de Sézanne et Vindey reconnaissent avoir giflé la victime. Mais ils affirment ne pas lui avoir donné un coup qui l'aurait fait chuter. Ils racontent que le Ferton est tombé tout seul. Ils assurent également qu'ils n'ont pas eu l'intention de tuer le trentenaire.

Autopsie

Le corps de la victime a été autopsié. Le rapport d'autopsie devrait être un élément décisif pour connaître les causes exactes de la mort du Ferton et donc établir les responsabilités de chacun.
Après avoir été placés en garde à vue, les deux jeunes ont été présentés hier au juge à Reims, le pole d'instruction criminel de Reims étant chargé de cette affaire. Ils ont été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Le Sézannais, défendu par Philippe Louis du barreau de Créteil, a été écroué à la maison d'arrêt de Laon.
L'habitant de Vindey, défendu par Marion Defrance, avocate au barreau de Châlons, a été remis en liberté. Le juge des libertés a refusé de le placer en détention, estimant qu'il n'y a pas dans le dossier d'élément affirmant qu'il a pu donner un coup qui aurait fait chuter la victime. L'habitant de Vindey est soumis à un contrôle judiciaire strict, avec l'obligation de se présenter régulièrement à la gendarmerie, de rester de chez lui entre 20 heures et 7 heures et l'interdiction de se rendre à Sézanne.
Les deux jeunes sont visiblement sortis affectés du bureau du juge. Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/la-bagarre-vire-au-drame

Aucun commentaire: